Estelle Ondo a souhaité, le 30 décembre à Libreville, que des sanctions disciplinaires soient infligées à Elvire Mbongo Kama, le Coordonnateur du Laboratoire Gahouma, suite à la vidéo devenue virale dans laquelle cette dernière annonce qu’elle maintient le paiement des tests PCR. Car cette «attitude choquante et inqualifiable», qui plus pour un officier supérieur, pose un problème de déontologie républicaine au plus haut niveau de l’Etat, a estimé la députée du 2e arrondissement d’Oyem.
Échaudée par la vidéo mettant en vedette le Coordonnateur du Laboratoire Gahouma, la députée du 2e arrondissement d’Oyem a vivement réagi face à l’attitude inqualifiable du colonel Elvire Mbongo Kama. Dans cette vidéo, en effet, la responsable du laboratoire rabrouait un leader du Copil citoyen sur le maintien du paiement des tests PCR tout en lui disant d’aller se plaindre chez la présidente de la Cour constitutionnelle, malgré la décision de la Haute cour de suspendre les nouvelles mesures gouvernementales relatives à lutte contre le Covid-19.
«Cette attitude choquante et inqualifiable pour un officier supérieur, mis en lien avec la prise expresse du nouvel arrêté 685 du Premier ministre, dans la journée du 24 décembre 2021, ne pose pas seulement le problème de l’éthique militaire, de loyauté vis à vis des autorités civiles mais aussi, plus largement, celui de la déontologie républicaine au plus haut niveau de l’Etat. Pour ma part, je déplore avec amertume une déconfiture bien avancée de nos institutions, dont l’issue à terme, peut remettre en cause la paix sociale et la stabilité des institutions républicaines», a affirmé Estelle Ondo, le 30 décembre à Libreville.
La députée a ainsi souhaité des «sanctions disciplinaires pour cet agent supérieur des forces de l’ordre». Car, a-t-elle estimé : «nul n’est exonéré du respect de l’Etat de droit démocratique et donc des décisions des institutions comme la Cour constitutionnelle ; tout comme elles sont elle mêmes soumises aux principes d’indépendance et d’impartialité politique. Ni le grade militaire, le sexe, le statut de parti politique, de société civile ou l’origine ethno-régionale des uns et des autres n’exonèrent du respect de la Constitution et des institutions. Il y va de la paix, de la sécurité et de la vie de tous, nationaux comme étrangers».
Aussi, Estelle Ondo a-t-elle invité les «décideurs politico-administratifs» au ressaisissement et à revenir sur les rails de l’État de droit démocratique, mieux, «à faire preuve de prudence et d’écoute des populations».