Au Gabon, la Cour constitutionnelle vient de suspendre des mesures gouvernementales entrées en vigueur le 24 décembre au Gabon pour lutter contre le Covid-19. C'est la deuxième fois que la plus haute juridiction du pays suspend « momentanément » l’application des mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
La nouvelle suspension fait suite à une deuxième requête introduite le 28 décembre par le Copil citoyen, une organisation de la société civile. Cette dernière réclame l’« annulation pure et simple de l’arrêté n°0685/PM du 24 décembre 2021 fixant les nouvelles mesures gouvernementales de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation de la Covid-19 », indique la présidente de la Cour dans un courrier adressé à la présidente du sénat.
Si la Cour constitutionnelle ne précise pas la durée de cette suspension, l’on sait au moins qu’elle dispose d’un délai d’un mois pour se prononcer sur l’annulation ou non des mesures contenues dans l'arrêté querellé.
Le 24 décembre dernier, la Cour constitutionnelle a une première fois annulé une série de mesures anti-Covid prises par le gouvernement quelques semaines plus tôt. La haute cour évoquait alors des problèmes de procédures. Après leur annulation, le gouvernement a pris l’arrêté n°0685/PM du 24 décembre 2021 instituant les mêmes mesures avec entrée en vigueur immédiate.
Pour contester le nouvel arrêté, le Copil citoyen a lancé un appel à mobilisation à travers une pétition, en vue de l’annulation de ces mesures et des autres prises par le gouvernement depuis près de deux ans pour stopper la pandémie au Gabon.
En attendant la décision définitive de la Cour constitutionnelle, les anciennes mesures demeurent applicables. Notamment la gratuité du test PCR, l’interdiction de rassemblements de plus de 30 personnes, le port obligatoire du masque, le couvre-feu en vigueur de 21 heures à 5 heures du matin…