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Gabon : L’OCP inquiète de la cristallisation des tensions sociales
Publié le vendredi 24 decembre 2021  |  Gabon Review
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Entre front social en ébullition, mesures restrictives dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 et scandales de pédophilie dans les milieux sportifs, l’Observatoire chrétien pour la paix (OCP) se dit inquiet de la situation que traverse le Gabon. Au cours d’une conférence de presse ce 23 décembre, l’OCP a regretté que le pays se construise sur le fondement de plusieurs inégalités.

Après sa conférence de presse du 3 novembre dernier où il invitait les plus hautes autorités gabonaises à anticiper les conflits par «un vrai dialogue social» impliquant les différentes forces vives de la Nation, l’Observatoire chrétien pour la paix (OCP) a regretté au cours d’une conférence de presse ce 23 décembre, «le manque de dialogue républicain et de volonté de dialoguer entre le gouvernement et les partenaires sociaux». Pour cette organisation chrétienne, le Gabon vit au jour le jour dans l’incertitude du lendemain. «Cette situation inquiétante vient d’être aggravée par les événements que traversent notre Gabon ces trois dernières semaines», s’inquiète cette organisation qui en veut pour preuve, la crise dans le secteur de l’Education.

Pourtant, estime l’OCP, les revendications des enseignants sont légitimes. «La récente déclaration du secrétaire général du ministère de l’Education nationale est venue mettre à nu toutes les incohérences du système éducatif», regrette l’OCP qui s’alarme face à la dégradation de l’environnement pédagogique : des établissements sans clôture, sans alimentation en eau et électricité, des salles de classes et tables bancs en nombre insuffisant, absence de salles spécialisées et de laboratoires. Par ailleurs, les écoles sont devenues de haut lieu d’insécurité et de dépravation des mœurs. «Il se pose aussi le problème de vocation dans l’enseignement au Gabon, avec pour corollaire le très faible niveau de formation des formateurs», a déclaré le coordinateur de l’OCP, Max Alexandre Ngoua pour qui, le système éducatif connait une crise profonde.

La Cour constitutionnelle face à ses responsabilités

Les dernières mesures gouvernementales anti-Covid qui passent mal et qui son actuellement sur la table de la Cour constitutionnelle constitue également une preuve supplémentaire de l’absence d’écoute des autorités. «La Cour constitutionnelle se retrouve face à ses responsabilités devant le peuple et devant l’histoire», a dit Max Alexandre Ngoua tant, la haute juridiction a été saisie par «des citoyens courageux qui dénoncent, au nom de leur concitoyens le caractère inique et anticonstitutionnel des dernières mesures gouvernementales qui sont une entrave aux libertés individuelles des gabonais».

L’OCP soutient sans réserve cette initiative et estime que l’arrêté 559/PM/ du 25 novembre 2021en plus d’avoir été pris dans la précipitation, «est aux antipodes de la situation épidémiologique du terrain». «Les Gabonais se posent alors des questions sur les réelles motivations de toutes ces mesures restrictives prises par le gouvernement. Le respect des engagements vis-à-vis des partenaires extérieurs est-il plus important que la loi, plus important que notre Constitution ou plus important que le peuple gabonais ?», a questionné l’OCP qui souhaite avoir des réponses.

Il invite le Premier ministre à annuler l’arrêté qui risque de créer une fraction jamais vue et connue dans le pays ; le ministre de la Santé à adapter les mesures de lutte contre la pandémie, en tenant compte des réalités économiques, politiques, sociologiques et même épidémiologique gabonaises ; les membres du gouvernement au dialogue avec les partenaires sociaux et non aux intimidations ; les partenaires sociaux et la société civile à la retenue et à privilégier la voie de l’apaisement.
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