A quelques jours des fêtes de Noël et du nouvel an, la capitale gabonaise croule sous des tas d’immondices. Derrière la prison, à Plaine Orety en passant par Nzeng-Ayong Alibanding, Akebé, IAI, Mindoubé et les PK, le constat est le même. Des tas de déchets ménagers jonchent le trottoir et occupent même une partie de la chaussée, avec des bacs à ordures qui débordent.
« La poubelle traine un peu partout avec les odeurs qui vont avec et les risques de maladie. C’est vraiment déplorable. Cette situation nous embête vraiment. Avec les fêtes qui approchent, c’est urgent que la mairie fasse quelque chose. Pour une capitale ce n’est pas normal », déplore Sonia, une habitante du quartier charbonnages dans le 2e arrondissement de la capitale gabonaise.
Pourtant, au mois d’octobre dernier, après une descente dans le Grand Libreville, le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, avait instruit les maires de prendre leurs responsabilités dans la gestion des ordures ménagères en organisant la pré-collecte et l’identification des aires de pré-dépotages. Il avait été également demandé aux édiles de formaliser les horaires rigoureux de sortie des ordures ménagères et d’appliquer des sanctions sous forme d’amendes aux contrevenants à cette mesure.
Mais la démarche semble n’avoir pas porté des fruits si l’on s’en tient à la situation d’insalubrité actuelle de Libreville. A côté, la société Clean Africa payée par l’Etat gabonais pour débarrasser la capitale de ces déchets peine à remplir son contrat.
Comme solution durable à ce problème, le gouvernement a décidé de transférer la gestion des ordures ménagères et de la lutte contre l’insalubrité aux mairies d’arrondissement. Un projet de loi sur cette question est actuellement au Parlement gabonais. Pour les autorités gabonaises, l’adoption de ce texte permettra de mieux gérer les déchets étant donné que les mairies d’arrondissement sont plus proches des populations que les mairies centrales.