Le scandale de pédophilie qui secoue actuellement le football gabonais est loin d’avoir livré tous ses secrets et continue d’alimenter le débat au sein de l’opinion nationale et internationale. Un débat auquel ne semble pas vouloir se mêler le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville André Patrick Roponat qui depuis le déclenchement de cette affaire s’est muré dans un silence pour le moins curieux.
« Le procureur de la République est l’avocat de la société : il protège l’intérêt public en assurant le respect de la loi pénale ». Cette définition assez simple du rôle du procureur semble être ignorée par l’actuel patron du parquet de Libreville. Et pour cause, malgré le vif débat qui agite le pays quant aux abus sexuels sur des footballeurs mineurs, ce dernier reste aphone.
Si lors de sa déclaration, le ministre des Sports Franck Nguema s’est dit préoccupé au plus haut point par cette affaire qui vient éclabousser les efforts du gouvernement à redorer l’image quelque peu terne du football gabonais annonçant au passage l’ouverture d’une enquête sur les accusations portées contre le célèbre coach et détecteur de talents, Patrick Assoumou Eyi dit « Capello », le parquet n’a toujours pas édifié l’opinion sur les contours de cette enquête.
Un silence pour le moins curieux, alors qu’on se souvient de l’activisme dont fait souvent preuve le le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville André Patrick Roponat lors qu’il s’agit d’affaires aux contours politiques ou même pour faire des rappels à la loi dans le cadre de manifestations politiques. Ainsi, l’opinion au-delà de se questionner, demeure en attente d’une communication de ce dernier afin d’informer l’opinion sur les complices Patrick Assoumou Eyi dit « Capello ».