Le principal acteur du dossier révélé par le média britannique The Guardian a été interpellé au niveau de Ntoum, par l’antenne locale de la Police judiciaire. L’enquête ouverte à cet effet devrait permettre d’y faire toute la lumière, après l’indignation des internautes, d’anciens et actuels internationaux mais aussi des autorités politiques gabonaises.
Des rumeurs l’annonçaient déjà en fuite dans un pays limitrophe au Gabon. Il n’en était donc rien. Cité comme prédateur sexuel en chef dans le milieu du football national, Patrick Assoumou Eyi surnommé Capello va passer sa première nuit dans les locaux de la Police judiciaire (PJ). Il a été arrêté ce lundi 20 décembre 2021, en matinée, dans la commune de Ntoum par les éléments de l’antenne locale de cette unité spécialisée de la Police nationale. Ceux-ci l’ont ensuite transféré à l’état-major des polices d’investigations judiciaires. Il doit y être entendu dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte sur les présumés abus sexuels sur des jeunes footballeurs à qui ils promettaient monts et merveilles.
L’ouverture d’une enquête judiciaire dans le milieu du football gabonais pour des abus ayant été commis contre des enfants garçons pourrait s’étendre à d’autres, afin de débarrasser fédérations des potentiels prédateurs sexuels.
L’opinion espère en savoir davantage sur ce scandale qui existerait depuis 1990 et pour lequel d’autres personnes pourraient être citées comme acteurs directs ou complices. Elles escomptant des plaintes formelles des victimes éventuelles pour faire avancer ce dossier révélé par The Guardian, après environ deux ans d’enquête dans le football gabonais et le recueil de dizaines de témoignages.
En attendant, le média britannique assure que «Patrick Assoumou Eyi est accusé d’avoir violé, formé et exploité de nombreux garçons, quand il était sélectionneur des moins de 17 ans du Gabon, jusqu’en 2017».