Le Centre hospitalier régional d’Oyem (CHRO) plus connu sous le nom d’hôpital canadien agonise au vu et au su des autorités publiques compétentes en tête desquelles le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong. En effet, tout semble aller de mal en pis pour cette structure hospitalière où presque tout manque. Carence en eau potable, non approvisionnement en produits d’usage courant, entre autres.
Jadis, fleuron du paysage hospitalier dans le septentrion, le Centre hospitalier régional d’Oyem revêt l’image d’un vestige maladroitement entretenu par le gouvernement pour masquer la réalité qui y prévaut. De grosses défaillances généralisées et perceptibles au portail dudit établissement de santé. Des feuilles mortes autrefois appelées fleurs à usage décoratif, des eaux dégoulinant le sol à laquelle s’ajoute l’odeur nauséabonde due au manque d’entretien des vespasiennes.
Pour ce qui est de l’aspect technique, l’hôpital est réputé pour l’absence de bonbonne d’oxygène. Les plateaux techniques sont d’un âge ancien avec des brancards tous obsolètes. Les médecins qui y officient doivent faire montre de génie pour des interventions chirurgicales basiques au terme desquelles les parents des patients sont priés d’aller chercher de l’eau dans les bidons de 5 litres pour leur toilette. Que dire des laborantins qui mettent leurs yeux à rude épreuve en usant de la torche de leur smartphone pour travailler, l’électricité étant susceptible d’être coupée à tout moment.
D’ailleurs, un des agents qui y est affecté à décidé de sortir du mutisme. « En général c’est très difficile, parce qu’on n’a pas de kits disponibles pour prendre en charge nos patients. Ici tout est vétuste. On devait avoir un linge adapté, parce que ce qui est là devait être jeté, car n’étant plus adapté, même pour entretenir nos instruments, nous sommes obligés d’aller acheter le savon en poudre, ça fait honte », a déploré Prosper Zue Nkoghe, Anesthésiste au CHRO.
Dans le même ordre d’idées mais concernant un autre problème phare de ladite structure hospitalière, une patiente n’est pas allée de main morte. « Nous-mêmes, nous achetons nos propres médicaments à nos propres frais et souvent on est confrontés à des problèmes parce que nous n’avons pas assez de moyens pour faire face aux ordonnances qu’on nous délivre », a indiqué, Joëlle Ayimele. Notons que le budget global 2020 de cette structure était de 684 millions FCFA.