Ali Bongo se serait lancé le pari d’être réélu pour un nouveau mandat en 2023. Et l’actuel chef de l’Etat semble partir en terrain conquis avec, en face, une opposition divisée. Le plus gros défi de sa campagne à venir serait ainsi «son bilan et la perception qu’en auront les Gabonais».
Ayant définitivement surmonté ses ennuis de santé, Ali Bongo nourrit un rêve : être candidat à sa propre succession en 2023. C’est en tout cas ce que croit savoir le magazine Jeune Afrique. Dans un article paru le 6 décembre, l’hebdomadaire panafricain affirme en effet qu’Ali Bongo a retrouvé la plénitude de ses moyens et tient désormais directement les rênes du pouvoir. «L’objectif est clair même si lui-même ne l’avouera pas, en tout cas pas tout de suite car il n’y a aucun intérêt : sa réélection en 2023», a révélé Jeune Afrique.
L’actuel chef de l’Etat semble partir en terrain conquis avec, en face, une opposition divisée, «dont les têtes d’affiche que sont Alexandre Barro Chambrier, Guy Nouba Ndama et Paulette Missambo se préparent chacun de leur côte à la compétition, alors que Jean Ping a complètement disparu des radars et qu’aucun nouveau protagoniste n’émerge, le couteau est à double tranchant», a souligné l’hebdomadaire panafricain.
Cependant, indique le média, «même si, dans ce pays relativement riche à l’échelle du continent, on devient président avec seulement quelque 200 000 voix, Ali Bongo est conscient que l’élément le plus déterminant de la campagne à venir est son bilan et la perception qu’en auront les Gabonais». Sur ce point, l’équipe de campagne du chef de l’Etat aura énormément de travail. Car il va falloir trouver du positif dans sept ans de ‘’gestion chaotique’’ du pays, selon l’opposition. En tout cas, la présidence 2023 déchaine déjà les passions sous l’œil parfois hagard des populations.