A l’occasion de son audition devant la Commission des finances, du budget et des comptes économiques de la nation du Sénat, le 6 décembre, le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas, a réagi aux accusations d’attouchements sexuels sur des femmes lors des fouilles à la prison centrale de Libreville, relayées ces derniers jours dans certains médias.
« Les accusations d’attouchements sexuels lors des fouilles au sein de la détention féminine reprises dans les réseaux sociaux ne sauraient être fondées. D’autant que ce sont les femmes chargées de la surveillance au niveau du quartier féminin qui en assurent la responsabilité », a-t-elle déclaré. Elle a ajouté que, la prison centrale de Libreville bénéficie d’une nouvelle annexe moderne pour les détenues femmes. Et que, les travaux de l’annexe pour les détenus mineurs sont en cours. Cela permettra de désengorger le quartier principal.
Cette sortie du membre du gouvernement intervient dans un contexte où, des médias ont relayé, début décembre, des informations d’une ONG gabonaise baptisée « SOS » qui signalait que les 102 femmes détenues à la prison centrale de Libreville étaient au bord de la révolte. Elles auraient entamé une grève de la faim et resteraient cloitrées dans leurs cellules pour ne pas croiser les gardiens.
Les prisonnières dénonceraient, entre autres, des fouilles qui se transformaient en attouchements sexuels, les injures, la malnutrition, la surpopulation ou encore le manque d’accès aux médecins… Les prisonnières auraient alors exigé de rencontrer le patron des prisons du Gabon ou la ministre de la Justice, Erlyne Antonella Ndembet, pour lui faire part des conditions d’incarcération.