La grève générale illimitée de la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi), lancée le 25 novembre dernier, cause du tort aux caisses de l’Etat. Dans le secteur de l’import-export par exemple, ce mouvement d’humeur causerait des pertes journalières d’un milliard de francs CFA.
Dans un contexte de maximisation des recettes de l’Etat, le Gabon ne peut se permettre d’accuser des pertes se chiffrant à plusieurs milliards par jour. Le gouvernement n’est pas en mesure de désamorcer la menace de la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi), qui est entrée grève générale illimitée le 25 novembre dernier. Observé par les administrations des Impôts, Hydrocarbures et Trésor public, ce mouvement d’humeur fait énormément de mal aux caisses de l’Etat.
Ces entités «font rentrer des milliards par jour. L’Etat est en train de perdre de l’argent», a regretté un fonctionnaire de l’administration des finances relayé par Gabon Matin du 6 décembre. «Là où on pouvait réaliser 5000 francs CFA, on va récolter 3000 francs CFA», a-t-il schématisé. La situation est encore plus grave au niveau de l’import-export, déjà handicapé par la crise sanitaire du Covid-19. «Lorsqu’on bloque la sortie des containers de 10h30 à 15h, ça fait perdre beaucoup d’argent. Ce n’est pas moins d’un milliard par jour», s’est indigné un observateur, craignant une rareté de certains produits de première nécessité sur le marché.
Quid des autres secteurs impactés par la grève, notamment les Impôts, Hydrocarbures et Trésor public ? La démarche de la Fecorefi est motivée par l’attitude du gouvernement qui ne tient pas ses engagements. Notamment le versement de l’Intéressement spécifique (IS) et la Prime à la performance budgétaire (PPB), établis par deux décrets signés par le président de la République en décembre 2020, alors que les objectifs budgétaires prescrits ont largement été dépassés. Selon la Fecorefi, sa grève de six mois en 2020 a engendré des pertes de 500 milliards de francs CFA.