Le Comité de politique monétaire (CPM) a décidé, le 25 novembre dernier, au terme de sa première réunion extraordinaire de l’année, d’ajuster ses principaux taux directeurs, en tenant compte des perspectives des réserves de change de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) et des incertitudes sur la reprise des économies de la zone Cemac.
Compte tenu de l’évolution récente des réserves de change et des risques qui pourraient continuer de peser sur la stabilité extérieure de la monnaie, le Comité de politique monétaire de la Banque des États de l’Afrique centrale a jugé nécessaire de réorienter sa politique monétaire, à travers l’ajustement de ses principaux taux.
Après avoir pris connaissance de l’évolution récente et des perspectives des réserves de change de la BEAC, et tenant compte des incertitudes qu’elle fait peser sur la reprise des économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, le CPM a décidé de relever le Taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO) de 3,25 % à 3,50 % ; et le Taux de la facilité de prêt marginal de 5,00 à 5,25 %. Il a également décidé de maintenir inchangés le Taux de la facilité de dépôt à 0,00 % ; les coefficients des réserves obligatoires à 7,00% sur les exigibilités à vue et 4,50 % sur les exigibilités à terme.
Les taux directeurs sont les taux d’intérêt fixés par une banque centrale. Ils sont, pour les banques centrales, des instruments de régulation économique au service des politiques monétaires dont les objectifs sont toujours, d’une part, de limiter l’inflation, et, d’autre part, de favoriser la croissance économique.