Pour aider le Gabon à lutter contre les maladies infectieuses le Japon, via l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), avait mis en place en 2016 le Projet système de surveillance en laboratoire des maladies virales représentant un problème de santé publique (Symav). Ce projet qui a couté plus de 2 milliards de francs CFA et qui s’achève en février 2022 a permis le séquençage du Covid-19.
Le 1er décembre à Libreville, l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) a tenu avec les différentes parties la 4e et dernière réunion du Comité conjoint de coordination du Projet d’établissement d’un système de surveillance en laboratoire des maladies virales représentant un problème de santé publique (Symav). Lancé en avril 2016 par la signature de la convention dudit projet entre le ministère gabonais de l’Enseignement supérieur et la Jica, le Symav est réalisé par l’Institut de médecine tropicale de l’Université de Nagasaki (Nekken) et le Centre de recherches médicales de Lambaréné (Cermel).
Initié dans le cadre du partenariat de recherche scientifique et technologique pour le développement durable (Satreps), une initiative de la Jica et de l’Agence japonaise pour la recherche médicale et le développement (Amed), il s’achèvera en février 2022. «Ce projet est l’un des plus mémorables de ceux menés dans le cadre des relations bilatérales entre le Gabon et le Japon», a déclaré l’ambassadeur du Japon au Gabon. «Il s’étend sur une période de 5 ans et 10 mois avec un coût global de 380 millions de yens japonais soit plus de 2 milliards», a poursuivi Shuji Noguchi selon qui, 3 chercheurs japonais ont travaillé conjointement à Lambaréné contribuant à améliorer les compétences de plus de 50 chercheurs gabonais.
Selon le représentant résident du bureau de la Jica, Symav a pu atteindre les résultats escomptés. Soit, faire la lumière sur les maladies infectieuses virales aux alentours de la ville de Lambaréné ; Identifier les informations génétiques et l’origine des virus de la plus grande importance dans la lutte contre la santé publique au Gabon et développer un système de diagnostic rapide des virus représentant un problème de santé publique dans le pays. «Je pense que le niveau de recherche sur les maladies infectieuses au Gabon qui était déjà élevé avant le début de ce projet, a été davantage rehaussé», a estimé Shuji Noguchi. Un laboratoire de biosécurité (BSL) 2 & 3 nommé Laboratoire de recherche mixte Cermel-Université de Nagasaki a été livré en 2017 et installé, permettant aux chercheurs de mener une large gamme d’analyses de laboratoire.