Dans une interview publiée ce lundi dans le journal L’Union, la toute nouvelle présidente de l’UN, désignée le 13 novembre dernier à l’issue d’un Congrès avec une seule voix d’écart, a reconnu à demi-mots, dans une formulation ambiguë, que son élection n’avait sans doute pas été régulière, disant ainsi tout haut ce que tout le monde au sein de cette formation pense tout bas.
C’est un aveu lourd de sens.
Dans une interview paru ce lundi 22 novembre dans le quotidien L’Union, Paulette Missambo reconnait que son élection controversée (obtenue avec une toute petite voix d’écart sur 654 votants) à la tête de l’UN, face à son rival Paul-Marie Gondjout, n’a peut-être pas été obtenue à la régulière.
« Nous avons mené campagne, chacun pour ce qui le concerne, à travers le pays. C’est vrai qu’à des moments la campagne est sortie des codes de bonne conduite », a déclaré Paulette Missambo.
« Je le regrette », a-t-elle ajouté, disant que « nous devons revenir aux valeurs fondamentales (de probité notamment, NDLR), qui caractérisent notre parti. », rappelant qu’elle n’avait remporté le scrutin « que de 10 voix » (en réalité d’une seule voix, comme l’a rapporté RFI et d’autres médias).
Cette victoire étriquée (il y avait 654 votants) est vivement critiquée par les partisans du candidat malheureux, Paul-Marie Gondjout. Face à la tournure prise par les événements, celui-ci réclame aujourd’hui d’être le candidat du parti à l’élection présidentielle de 2023. « Une juste compensation », selon ses proches (lire notre article).