Plus d’un mois après qu’ils ont lancé leur mouvement de grève, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) et le Syndicat de l’éducation nationale (Sena) sont invités par d’autres organisations syndicales du secteur, à l’instar du Groupe de réflexion et d’action des leaders syndicaux soudés de l’éducation nationale et du supérieur (Gralsens), à reprendre le chemin des salles de classe pour garantir l’avenir des jeunes gabonais.
«On ne peut pas être en grève et négocier. Pensez à l’avenir de nos enfants !» C’est avec un soupçon de colère dans la voix que Christian Alou Ndong Mba a tenu à adresser son appel aux enseignants membres de la Conasysed et du Sena entrés en grève il y a plus d’un mois pour dénoncer «la mauvaise foi et le mutisme du gouvernement» face à leurs revendications portant, entre autres, sur la régularisation des situations administratives (recrutements, intégrations, titularisations, avancements automatiques, reclassements) et l’organisation des concours internes d’entrée à l’ENI et à l’ENS.
Samedi dernier, le président du Gralsens, une confédération syndicale peu connue, a donc invité les grévistes à reprendre le chemin des salles de classe, alors que le premier trimestre débuté en fin septembre tire à sa fin. La raison évoquée par le leader syndical est simple : le gouvernement est à pied d’œuvre pour répondre favorablement aux différentes revendications des enseignants qu’il estime lui-même justifiées.
«Un certain nombre de choses vient d’être réalisé. Bon nombre d’enseignants ont vu leur situation administrative se régulariser, et les reclassements effectués. La reprise des concours se fera dans un bref délai», assure-t-il, et d’exhorter : «Pour le reste, nous demandons tout simplement à nos collègues enseignants d’être patients et de reprendre le chemin de l’école.»