Menaçant de quitter la Majorité présidentielle, le président fondateur du Centre des libéraux réformateurs (CLR), Jean Boniface Assélé a déclaré samedi que sa formation politique ne fusionnera pas avec le Parti démocratique gabonais (PDG), comme c’est actuellement la mode avec les partis politiques de la Majorité présidentielle. Il a dit attendre une rencontre avec le président Ali Bongo Ondimba, chef de ladite Majorité, pour débattre de la charte qui régit ce regroupement.
“Je dis que nous ne partirons pas là-bas (au PDG ndlr). Nous resterons là. Si ça ne marche pas nous irons (à la Présidentielle NDLR) avec nos moyens“, a déclaré Jean Boniface Assele à la presse. Le président du CLR, qui dit rester attaché à la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence, a dit qu’il saisira à nouveau le président de la République afin que ce dernier convoque une rencontre au cours de laquelle il sera question de débattre de la charte qui régit ce regroupement politique. Il a ajouté que si sa saisine n’est pas prise en considération, le CLR “claquera la porte de la Majorité“.
Tout en rejetant de fusionner avec le PDG, le président fondateur du CLR a fustigé la volonté de détruire son parti politique. Une volonté manifeste, selon lui, par le débauchage de ses meilleurs militants. Une manière de faire qu’il n’acceptera plus, a-t-il martelé.
“Depuis que nous avons créé le CLR, nous avons été l’objet de beaucoup de critiques. Nous sommes de boas parce que lorsque nous avalons, nous ne rendons pas. Parce que nous sommes fidèles. J’ai toujours dit que s’il y a un, deux ou trois fidèles d’Omar Bongo, nous en faisons partie. Depuis la mort de ce dernier et la renaissance d’Ali Bongo, nous sommes restés fidèles. Nous avons mis en place un organe, celui de la Majorité, dans laquelle il y a toutes les dispositions. Mais ce que nous avons remarqué, c’est qu’on débauche quelque fois nos meilleurs éléments, sachant que nous appartenons tous à la Majorité. On ne se renseigne pas, on donne de l’argent aux autres et pas à nous, alors que nous nous battons pourtant. Nous respectons cela, mais à un moment donné, nous disons non !”, a-t-il tonné.
“Ma camarade Edwige qui était maire du 3eme arrondissement de Libreville a été sollicitée pour aller au PDG. On lui a même barré la route quelque part. Et pourtant, nous sommes dans la même famille et ça continue. Eloi Nzondo et autres sont partis. Pourquoi nous considère-t-on comme une sorte d’usine ? Mais parce qu’on ne nous respecte pas et qu’il fallait nous détruire en débauchant de notre parti les meilleurs, les jeunes. Alors que moi Assélé, en chosifiant mes militants qui sont aujourd’hui comme mes enfants, je suis allé vers leurs parents pour demander leur onction. Mais les autres ne le font pas au motif que nous sommes dans la majorité. Je n’accepte plus cela“, a-t-il poursuivi. Rappelons que le président du CLR n’est pas à sa première demande sur la nécessité de réorganiser la Majorité présidentielle.