Une délégation dudit ministère de la Justice se rendra du 19 novembre au 15 décembre 2021 dans l’ensemble des juridictions provinciales du Gabon, afin de vulgariser les lois adoptées en vue de lutter contre les violences faites aux femmes et de promouvoir l’égalité homme-femme, a-t-on appris d’un communiqué rendu public le 16 novembre 2021, de cette institution chargée des droits de l’Homme.
« Il s’agit des lois promulguées le 6 septembre 2021 par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, à savoir, la loi n° 004/2021 du 15 septembre portant modification de certaines dispositions de la loi n° 15/72 du 29 juillet portant Code civil ; la loi n° 005/2021 du 6 septembre 2021 portant modification de certaines dispositions de la loi n° 006/2020 du 30 juin 2020 portant Code pénal de la République gabonaise et de la loi n° 006/2020 du 6 septembre 2021 portant élimination des violences faites aux femmes », renseigne le communiqué.
Selon le ministère de la Justice, cette mission de vulgarisation a pour principaux objectifs : la diffusion des clés de compréhension du nouveau dispositif législatif en matière de promotion des droits reconnus aux femmes et de sanction des violences multiformes dont elles sont parfois victimes ; la formation des personnels et des auxiliaires de justice pour une application efficace des nouvelles lois ; la diffusion de ces nouvelles lois sur l’ensemble du territoire national.
Au Gabon, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques. Il existe peu de services offrant aux femmes victimes une prise en charge médicale, psychosociale et judiciaire. Ce constat de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba a conduit les autorités à adopter un projet de loi portant élimination des violences faites aux femmes, pour pallier l’absence d’une législation spécifique pour l’élimination des violences subies par les femmes et sur la prise en charge sociale, sanitaire, psychologique et judiciaire.
Les formations destinées aux personnels des juridictions provinciales et aux acteurs chargés de mettre en application ces nouvelles lois, apprend-on, seront assurées par les formateurs de l’École nationale de la magistrature (ENM) et les chefs des juridictions.