Dans une interview parue le 16 novembre dans le quotidien L’Union, le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha (Photo), a annoncé un appui pour renforcer la logistique de l’entreprise publique Clean Africa en charge du ramassage des ordures dans le Grand-Libreville.
Selon le membre du gouvernement, l’État s’est engagé, grâce au Compte d’affection spécial au titre de l’exercice budgétaire 2021, à renforcer les capacités logistiques de Clean Africa à travers l’acquisition, « dans les jours à venir », des engins lourds (bennes à ordures, camions plateaux, ampirols, grappins). Car, les capacités de cette entreprise d’hygiène et salubrité sont réduites du fait de l’obsolescence de son parc automobile et d’engins.
À preuve, indique le ministre, « sur un besoin exprimé de 30 camions, l’entreprise n’en possède aujourd’hui que 12, dont 10 fonctionnels. Il en est de même pour les bacs à ordures dont le besoin est estimé à 3000, alors que seuls 250 sont aujourd’hui disséminés dans la ville [Grand-Libreville] ».
Cet appui gouvernemental annoncé intervient dans un contexte où la société Clean Africa payée par l’État gabonais pour débarrasser la capitale de ces déchets peine à remplir son contrat. Du coup le Grand-Libreville suffoque dans les ordures qui jonchent même la voie publique et obstruent la circulation dans certaines rues. Ce qui a amené le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, à recevoir le 25 août dernier le ministre de l’Intérieur et les maires d’Akanda et d’Owendo. Il leur a demandé de trouver des solutions idoines et pérennes au problème d’insalubrité.