Après les étapes de Barracuda, Akournam, Alenakiri et PK 5, la veille, le ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, Alain-Claude Bilie-By-Nze, et sa délégation se sont rendus le 13 novembre à Igoumié, Ntoum et Malibé. Ils y ont visité les chantiers du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal) et du Projet d’accès aux services de base en milieu rural (Pasbmir). Ces programmes ambitionnent de faciliter l’accès à l’eau et à l’électricité aux populations.
Le ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques ambitionne de faciliter l’accès durable des populations gabonaises à l’eau et à l’électricité par l’entremise du projet d’accès aux services de base en milieu rural (Pasbmir) et du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal). C’est dans ce contexte que les travaux lancés, il y a quelques mois, par le gouvernement avec l’appui de la Banque mondiale (BM) (Pasbmir) et de la Banque africaine de développement (BAD) (Piaepal) ont reçu, le 13 novembre, la visite d’une délégation ministérielle.
Cette délégation conduite par Alain-Claude Bilie-By-Nze, composée du représentant de la BAD au Gabon, Robert Musumbuko, du gouverneur de l’Estuaire, Marie Françoise Dikoumba, et d’un représentant de la BM, entre autres, s’est rendue sur le chantier de la station de pompage d’eau de Ntoum, à une quarantaine de kilomètres de Libreville, avant de visiter les chantiers des grands travaux d’électrification, réalisés à 97%, dans les zones d’Igoumié et de Malibé. Des localités désormais dotées d’un réseau électrique flambant neuf, n’attendant plus que les derniers réglages avant sa mise en service.
Satisfait de son déplacement sur le terrain, le ministre de l’Energie a fait savoir que «le constat est que les travaux avancent plutôt à un très bon rythme, qu’il s’agisse des travaux dans le cadre du Pasbmir qui sont, pour certains, en voie d’achèvement pour le mois de novembre courant, pour d’autres, d’ici à la fin du mois de décembre, aussi bien à Malibé qu’à Igoumié».
Les travaux du Piaepal avancent bien. «Nous nous sommes rendus sur le site de Ntoum où il va falloir que l’entreprise qui exécute les travaux et les techniciens s’accordent sur un certain nombre de points techniques avant de les lancer définitivement», a indiqué Bilie-By-Nze.
«Nous étions coupés du monde civilisé. Nous n’avions ni lumière ni eau potable»
Le Pasbmir devrait impacter 60.000 foyers en ce qui concerne l’électricité et le Pieapal 35.000 pour ce qui est de l’eau. «Ce que nous recherchons en réalité c’est d’apporter la satisfaction aux populations en termes d’accès à l’eau potable et à l’énergie électrique. Tel que c’est parti, nous pensons que le Grand-Libreville pourra être couvert dans les 20 à 30 mois», a déclaré Bilie-By-Nze.
Sur le terrain, des poteaux électriques, haute, moyenne et basse tension ont déjà été installés. Des transformateurs ont également été érigés, le tout relié par des câbles. Concernant l’amélioration de la desserte en eau potable, les travaux devant faciliter la distribution en étendant le réseau sont en cours dans toutes ces zones. De même, des châteaux d’eau et des stations de pompage, ainsi que des forages sont déjà construits à certains endroits. «Le ministère s’attèle à faire en sorte que les entreprises respectent les délais grâce aux missions de contrôle et au travail que font les différentes coordinations, mais aussi au savoir-faire des entreprises. Les travaux vont être menés dans les bon termes et dans les meilleurs délais».
A Igoumié comme à Malibé la population ne tarit pas d’éloges pour ces projets. «Nous étions coupés du monde civilisé. Nous n’avions ni lumière ni eau potable. Et si quelqu’un se sentait la capacité de prendre un compteur d’électricité, il devait acheter des kilomètres de câble pour tirer jusqu’à chez lui. Vous-même, vous avez vu. On espère que d’ici là nous seront raccordés à ce réseau tout neuf en attendant les installations pour l’eau potable. Pour cette avancée, nous vous disons déjà notre gratitude», a déclaré un habitant de Malibé.