Au moment où le conseil d’administration, visiblement soutenu par le gouvernement, penche davantage pour la déclaration de faillite de cette entreprise en proie à des difficultés de divers ordres depuis plusieurs années, les cinq syndicats maison optent plutôt pour une restructuration de la Société gabonaise de transport (Sogatra).
En plus de celui lié à la réclamation du paiement de 9 mois de salaires et de 10 mois de prime Covid-19, un nouveau bras de fer vient de s’engager entre la direction générale de Sogatra et le Synaatec, le Sycotec, le Synatrate, le Setrasog et le Syatrate, les cinq organisations syndicales de la société publique de transport urbain. Elles refusent catégoriquement l’idée d’une déclaration de faillite, alors même que la société ne parvient plus à se relever des difficultés financières et matérielles auxquelles elle est confrontée depuis plusieurs années.
24 ans après sa création, Sogatra est en effet au bord du dépôt de bilan. Cette semaine, à Libreville, le conseil d’administration présidée par Martin Ngoua Obame a tenu une assemblée générale ordinaire au cours de laquelle les actionnaires ont examiné la situation et les comptes financiers de l’entreprise. Déjà évoquée à demi-mot par la tutelle, la liquidation fait désormais partie des options pour une sortie de crise.
«Nous disons non à la liquidation de Sogatra. Ce qui nous arrange, c’est la restructuration», a déclaré récemment Cyrille Gaston Ndoudi Ledoumou, secrétaire général du Syndicat national des agents administratifs techniciens et conducteurs (Synaatec). Les syndicalistes entendent poser un certain nombre d’actions dans les prochains jours pour tenter de convaincre les autorités d’opter pour la moins douloureuse des solutions.