Cette interrogation de l’hebdomadaire L’Aube du mardi 26 octobre 2021, vaut son pesant d’or. En effet, l’actuel président du conseil d’administration de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) Egide Boundono Simangoye s’illustrerait par des agissements pour le moins peu orthodoxes à l’égard du directeur général de l’entreprise Patrick Kouma.
Boundono Simangoye se voit-il Khalif à la place du Khalif à la direction générale de la SEEG? C’est du moins ce que laisse entrevoir l’hebdomadaire L’Aube qui revient largement sur les prises de position pour le moins curieuses de l’ancien directeur général de la Compagnie des mines d’uranium de Franceville (Comuf) avec comme corollaire de mettre presque des bâtons dans les roues au directeur général de la SEEG.
Selon les informations relayées par L’Aube, Egide Boundono Simangoye aurait commis deux correspondances « confidentielles» adresséesl’une au représentant résident de la Banque africaine de développement (BAD) Robert Masumbuko l’autre à l’ancien coordinateur général des Affaires présidentielles Noureddin Bongo Valentin. Si dans la première il sollicite les appuis financiers multiformes de l’institution financière, dans celle adressée au collaborateur du chef de l’Etat, il dézingue littéralement la gestion de l’actuelle direction générale en l’occurrence Patrick Kouma.
Ainsi, « il appelle l’attention sur les efforts de gestion que doit fournir le management opérationnel sur l’amélioration des rendements des réseaux, qualifiés respectivement de faibles et médiocres », indique l’hebdomadaire. Des prises de position qui clairement ne sont pas dans ses attributions et qui selon L’Aube laissent entrevoir une volonté de saborder l’action de Patrick Kouma à la tête de la SEEG et par voie de conséquence obtenir son scalpe.
D’ailleurs, nos confrères rappellent que l’ancien Haut commissaire à la présidence sous Omar Bongo Ondimba est très coutumier de ce type de coup bas. En effet, le passage de l’ancien ministre au sein de la Caisse de dépôts et consignations (CDC) n’aura pas été un long fleuve tranquille pour ses collaborateurs. De quoi s’interroger sur la probité morale de ce dernier. Ce qui ne devrait pas non plus manquer d’interpeller les plus hautes autorités.