Depuis le dimanche 31 octobre dernier, un sommet régional sur le VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre, organisé par l’ONUSIDA et l’Institut de la Société civile pour le VIH se tient à Dakar, au Sénégal. Censé prendre fin ce mardi 2 novembre 2021, l’événement a vu la présence du ministre de la Santé, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong qui a déposé un plaidoyer auprès de la directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour un accès du Gabon au Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.
Ce sommet qui a vu la participation, pendant trois jours, des ministres de la Santé d’une vingtaine de pays, des experts scientifiques, des acteurs de la société civile, des responsables des agences des Nations unies et de bailleurs de fonds s’est articulé autour du thème « sommet régional de haut niveau l’Afrique de l’Ouest et du Centre : une réponse qui ne laisse personne de côté dans le contexte de la Covid-19 et des pandémies émergentes ».
Selon les organisateurs de l’événement: « l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont encore des lacunes à corriger ». Le sommet a ainsi permis aux participants d’envisager et de s’accorder sur de nouvelles stratégies de riposte régionales et nationales pour mettre fin à la pandémie de Sida comme menace de santé publique d’ici à 2030, conformément à l’agenda 2030 des Objectifs de développement durable (ODD).
Le ministre de la Santé accompagné de son collègue des Affaires sociales, Prisca Koho Nlend, de la directrice pays pour l’organe des Nations unies pour le Sida au Gabon (ONUSIDA), le Dr. Françoise Ndayishimiye, entre autres, a pour sa part eu une séance de travail avec Caty Fall Sow, la directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Selon un communiqué émanant de l’ONUSIDA Gabon, les échanges ont particulièrement été ponctués par l’accès du Gabon au Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.
L’augmentation de l’appropriation nationale de la mise en oeuvre des subventions sur la tuberculose et le covid-19, les actions préalables nécessaires pour augmenter les chances de rendre le Gabon éligible aux Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, sont les points qui ont entre autres été évoqués. Notons que le Fonds mondial s’appuie sur une politique d’admissibilité bien définie qui tient par exemple compte de la moyenne du revenu national brut (RNB) par habitant sur les trois dernières années et la charge de morbidité liée au VIH du pays demandeur.
Selon un rapport régional de l’ONUSIDA, 46 000 personnes vivaient avec le VIH au Gabon en 2020, contre 47 000 en 2015 et 45 000 en 2010. 1000 nouvelles infections de VIH/Sida ont été recensées en 2020. 930 personnes ont malheureusement perdu la vie à la suite d’une contamination au VIH en 2020. Des statistiques non négligeables.