Le Gabon et l’Onusida travaillent sur un projet visant à mieux prendre en charge certains malades du Sida dans un contexte de Covid-19. Dénommé Partnerships to accelerate Covid-19 testing (PACT), le projet cible les personnes défavorisées et la communauté des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexes (LGBTI).
En vue d’éradiquer les inégalités dans la prise en charge des personnes atteintes du Sida, le Gabon est partie prenante du Partnerships to accelerate Covid-19 testing (PACT) en Afrique. Développé dans le cadre d’un partenariat entre l’Onusida et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, le projet vise à encourager l’action collective pour répondre aux pandémies concomitantes du VIH et Covid-19, par le biais d’un engagement communautaire renforcé, notamment le déploiement d’agents de santé communautaires.
Ainsi l’Onusida au Gabon, en collaboration avec d’autres parties prenantes, a choisi comme point de départ d’impliquer les acteurs communautaires pour soutenir les populations les plus vulnérables, en particulier les personnes vivant avec le VIH Sida et la communauté des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexes (LGBTI), dans un contexte fortement marqué par le Covid-19. Le projet couvrira quatre régions du Gabon : Libreville, Lambaréné, Port-Gentil et Franceville, qui sont sévèrement touchées par le Covid-19 et qui ont la plus forte prévalence du VIH dans le pays.
«Le partenariat avec les centres africains de contrôle et de prévention des maladies et le soutien de l’Onusida ont donné une lueur d’espoir aux communautés du Gabon qui sont souvent laissées à elles-mêmes. Il a montré qu’avec même un petit soutien, les communautés peuvent innover et faire la différence», a déclaré la directrice du bureau de l’Onusida au Gabon, le 14 octobre sur Relief Web. «L’implication des communautés devrait toujours être au cœur de la réponse aux pandémies. Nous espérons que ce soutien pourra être maintenu dans le temps, car les besoins sont encore énormes», a ajouté Françoise Ndayishimiye.
Afin d’améliorer la coordination, garantir une mise en œuvre réussie et minimiser les risques, toutes les parties prenantes ont été impliquées dès la phase de conception du projet. Au sein du gouvernement, le ministère de la Santé et le comité directeur national du plan de réponse à la pandémie ont été impliqués au plus haut niveau et ont désigné des représentants pour suivre le processus de développement et lancer le projet. Celui-ci soutiendra le déploiement de plus de 70 personnes afin d’accélérer la riposte contre le Covid-19 parmi les populations vulnérables et atténuer l’impact du virus sur la contrattaque contre le VIH, notamment.