Un séminaire de deux jours se tient depuis hier à Libreville à l’effet de mieux outiller les experts à une meilleure formulation des instruments juridiques en la matière.
Avec le démarrage effectif des échanges le 1er janvier 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est plus que jamais en marche. L’avènement de ce marché commun entraînera incontestablement un nouvel environnement juridique auquel il va falloir s’adapter. Conscients de cet enjeu, l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) et le gouvernement gabonais tiennent depuis hier à Libreville un séminaire de deux jours au profit des experts des 17 pays membres à l’effet de les outiller à la nouvelle donne. D’autant plus que chacun des 54 Etats du continent devra s’arrimer au protocole relatif à la propriété intellectuelle. « Le protocole sur la propriété intellectuelle, à venir, aura un impact sur les instruments de propriété intellectuelle, les titulaires de droits de propriété intellectuelle et sur l’environnement économique des Etats ; il est donc important que vous ayez les connaissances nécessaires afin de permettre de par vos contributions, la formulation des dispositions efficientes pour faciliter la libre circulation des produits et services dans la Zone de libre-échange continentale dans le respect des droits de propriété intellectuelle et des acquis des institutions de propriété intellectuelle », a souligné Denis Bohoussou, directeur général de l’OAPI.
Placé sous le thème : « Propriété intellectuelle : enjeux et perspectives dans la Zone de libre – échange continentale africaine (ZLECAF) », la rencontre de la capitale gabonaise a pour objectif de mieux édifier les participants sur les enjeux de ce nouveau marché commun. « Grâce à la ZLECAF, un nouveau paradigme se créera sur le continent avec l’ouverture des marchés économiques, la collaboration interafricaine, la suppression des droits de douane en fonction du niveau de développement des pays et la création de chaînes de valeur industrielles communes », a indiqué Hugues Mbadinga Madiya, ministre gabonais du Commerce, des Petites et Moyennes entreprises et de l’Industrie, administrateur de l’OAPI pour le Gabon.