Alors que l’opinion se demandait si l’adhésion du Gabon au Commonwealth était toujours d’actualité, le porte-parole de la présidence de la République a répondu par l’affirmative le 7 octobre. Selon lui, l’adhésion du pays est même en très bonne voie. A Londres récemment, le président gabonais aurait profité de l’occasion pour avancer sur cette question.
En mai dernier lors d’un déplacement à Londres, la première visite officielle à l’étranger depuis son Accident vasculaire cérébrale (AVC), le président Ali Bongo avait exprimé la volonté de faire entrer le Gabon dans le Commonwealth. A l’issue d’une rencontre avec Patricia Scotland, la secrétaire générale du Commonwealth, il avait à travers un tweet évoqué une «volonté commune» qui «pourrait se concrétiser dès le prochain sommet du Commonwealth à Kigali». Dans le pays, cette volonté affichée avait fait couler beaucoup d’encre et de salive en divisant l’opinion entre ceux qui ne voient pas l’opportunité du Gabon d’adhérer à cette organisation anglophone, et ceux qui comme Ali Bongo envisagent cette adhésion comme un «apport historique».
Après ces nombreux commentaires et tweet d’Ali Bongo à l’issue d’une audience avec la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), on en n’avait plus entendu parler dans le pays au point que beaucoup se demandaient si cette question était toujours d’actualité. Ce qui semble d’ailleurs être le cas. Toutefois, lors de sa conférence de presse le 7 octobre, le porte-parole de la présidence de la République a indiqué que c’est «une adhésion qui est en très bonne voie». Selon Jessye Ella Ekogha, à Londres il y a une dizaine de jour, le président gabonais qui effectuait son second déplacement dans la capitale britannique en l’espace de 4 mois a mis à profit son séjour pour «avancer sur l’adhésion de notre pays au Commonwealth».
La réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (Commonwealth Heads of Government Meeting, CHOGM), de juin dernier à Kigali au Rwanda, qui devait confirmer ou non l’adhésion du Gabon au sein de cette organisation anglophone a finalement été différée à mai, et face à la volonté affichée du pays qui demeure, les questions ayant surgi après l’annonce de cette adhésion demeurent elles-aussi. Entre autres, quelle tournure prendra les relations avec la France ? Le Gabon fera-t-il allégeance à la reine d’Angleterre ? L’Anglais sera-t-elle la deuxième langue officielle du pays ?