Sur près de 7 600 balances commerciales contrôlées par l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) en 2020 dans cinq provinces du pays, il est apparu que 90% de celles utilisées dans le commerce des denrées alimentaires sont presque toutes non conformes. Un phénomène qui, selon les autorités qui menacent de sanctions après décembre prochain, participe à la cherté de la vie au Gabon.
Au Gabon, les balances commerciales sont toutes ou presque truquées. C’est, en tout cas, ce qu’a révélé la dernière opération de contrôle effectuée par l’Aganor en 2020. Cinq provinces sur neuf avaient été prises en compte dans le cadre de cette enquête. Au total 7 594 appareils avaient été contrôlés.
Et cette opération a révélé que, «90% ne sont pas conformes à l’activité de commerce (vente des denrées alimentaires), 30% ne sont pas conformes à la législation, 10% seulement sont admissibles pour l’utilisation dans le commerce». Dans un communiqué publié jeudi 7 octobre 2021 dans le quotidien L’Union, Abdu Razzaq Guy Kambogo considère que ce phénomène «impacte très lourdement le panier de la ménagère et contribue à la cherté de la vie».
Le directeur général de l’Aganor révèle également en effet que «les vendeurs de certains matériaux de construction, à l’instar du sable et du gravier, utilisent le godet et/ou le sac (non pesé), alors même que l’unité de mesure légale est le kilogramme». Aussi, invite-t-il les commerçants dont les balances ont été jugées non conformes à les changer ou à les faire réparer auprès des groupes Ceca-Gadis, Fober, CICS et ISM. La prochaine opération de contrôle prévue en décembre 2021 promet de lourdes sanctions.