En 2019, le Gabon a sollicité et obtenu de la BAD un prêt de 75 milliards de francs CFA pour le financement du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (PIAEPAL). En 2021, soit deux ans après l’obtention de ce prêt, selon les estimations de l’institution bancaire, 55% seulement de la population nationale en moyenne disposent d’un accès sûr à l’eau potable. Ce qui ne manque pas d’entraîner des conséquences fâcheuses, y compris dans la réussite scolaire des jeunes gabonais, particulièrement dans les grandes agglomérations.
Pour faire la lumière sur ce phénomène alors que des actions sont en train d’être menées par le ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques en vue de résorber le problème, cette semaine, Gervais Nguema Mba, coordonnateur du projet PIAEPAL, a publié un avis à manifestations d’intérêt en vue du recrutement d’une firme pour la réalisation d’une étude dite «socioéconomique genre». En clair, il s’agit pour le gouvernement gabonais et son partenaire financier de comprendre les raisons du manque d’eau à Libreville et dans les communes environnantes.
Le consultant retenu pour ce projet aura précisément pour mission de faire «l’analyse sociodémographique du manque d’eau potable dans les ménages et les unités de production du Grand Libreville», de procéder à «l’identification des éléments déterminants à la situation du manque d’eau, c’est-à-dire les effets induits ainsi que les pratiques mises en place pour pallier le déficit en eau». Enfin, il devra faire un diagnostic global portant sur les quatre communes.
Cette étude devrait démarrer au premier trimestre de l’année 2022, annonce le coordonnateur du projet PIAEPAL. Celle-ci pourrait durer six mois.