Selon un récent rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur les engagements du Gabon dans le cadre du nouveau programme conclu avec Bretton Woods, le pays va fixer un plafond pour le paiement en espèces des taxes et droits de douane en 2022.
« Dans le cadre de la loi de finances 2022, nous introduirons un plafond pour le paiement en espèces des taxes et droits de douane. Cette limite, au-delà de laquelle les contribuables devront payer leurs impôts par virement bancaire, chèque ou virement électronique, contribuera à accélérer et fiabiliser l'enregistrement des recettes fiscales. Il contribuera également à la lutte contre la fraude fiscale et douanière », renseigne le rapport.
Le rapport ne révèle pas quel sera le seuil du paiement en espèces des taxes et droits de douane. Encore moins la date de l'entrée en vigueur de cette mesure. La seule indication pour l'instant est que ce sera en 2022. Et que cela vise à lutter contre la fraude dans le secteur fiscalo-douanier.
Selon une enquête administrative interne des Douanes, d’importantes sommes sont détournées des caisses du Trésor public. Finalement, le manque à gagner pour l’Etat s'élève en dizaines de milliards de FCFA chaque année. Ceci est en partie favorisé par la circulation de l’argent en espèces. En contact avec l'argent liquide, certains agents sont tentés de détourner les recettes de l'Etat.
Par ailleurs, la décision de migrer vers le paiement numérique et bancaire est en pleine expansion au Gabon. En effet, les autorités du pays ont résolument pris l’option de limiter les transactions en cash. Le pays applique depuis mai dernier la taxe sur les retraits. « Cette taxe dont le taux est fixé à 2% est assise sur le montant hors taxes des sommes retirées. La taxe sur les retraits est due par toutes les personnes physiques ou morales qui effectuent au cours d’un mois un ou plusieurs retraits en numéraires, pour un montant cumulé supérieur ou égal à cinq millions de FCFA, indépendamment du mode ou de la fréquence de retrait », explique le secteur bancaire. En d’autres termes, tout retrait de 5 millions de FCFA en cash sera taxé à 2 %. Soit, une taxe de 100 000 FCFA à prélever lors de ce retrait.