Le site industriel d’Owendo sera bientôt doté d’une centrale thermique au gaz naturel d’une capacité de 120 MW. La convention de concession pour le financement, la construction, l’exploitation de cette centrale a été signée le 21 septembre 2021 entre l’Etat gabonais et la société Orinko, détenue conjointement par la société finlandaise Wärtsilä (60%) et Gabon Power Company (GPC). L’annonce est faite par le Fonds Gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), maison mère de la GPC.
Financé à hauteur de 77 milliards de FCFA, ce projet va être mis en œuvre conjointement par les équipes de Wärtsilä, du FGIS, de GPC et de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), sous la houlette du ministère en charge de l’Énergie, apprend-on.
« La convention prévoit un contrat d’achat d’énergie d’une durée de 15 ans. Du fait de la configuration des réseaux électrique et gazier, déjà connectés à la zone industrielle d’Owendo, la durée de construction de la nouvelle centrale sera d’environ un an et demi », indique FGIS.
Cette centrale va être construite dans un contexte où face à la demande croissante en énergie électrique, la Société d’énergie et d’eau du Gabon peine à satisfaire les populations. L’objectif à travers ce projet est donc de satisfaire la demande en électricité dans la province de l’Estuaire, notamment la ville d’Owendo (premier port du pays et pièce maîtresse du dispositif industriel gabonais), et l’agglomération de Libreville, qui compte près de la moitié de la population du Gabon.
« Le projet de la centrale d’Owendo va apporter une contribution décisive au secteur électrique gabonais, très sollicité par l’industrialisation de la zone d’Owendo et la forte augmentation de la population de la capitale », a commenté Marcellin Massila Akendengué, directeur général de Gabon Power Company.
Ce partenariat public privé va également permettre de valoriser le gaz issu du sous-sol gabonais. Selon la direction générale du trésor français, le pays détient des réserves prouvées de gaz naturel à hauteur de 28,3 milliards de mètres cubes, (essentiellement sous forme de gaz associé), mais n’en fait actuellement qu’un usage limité. Ce d'autant plus que plus de 90% de sa production est réinjectée dans le sous-sol, ou brûlée, faute de débouchés économiques.