Alors que le Gabon s’apprête à retirer ses troupes de RCA après 25 ans de présence ininterrompue en raison d’allégations d’exploitation et d’abus sexuels, le ministère de la Défense rappelle que cette sortie, certes peu glorieuse, ne peut masquer la totalité du bilan et que la faute de quelques-uns ne saurait jeter l’opprobre sur tous.
Ce sont des faits qui, en théorie du moins, devraient donner à réfléchir ceux qui, depuis deux jours, s’emploient à couvrir de boue l’armée gabonaise.
« En 25 ans de présence ininterrompue en Centrafrique, ce sont des milliers de soldats gabonais qui ont été déployés », explique un haut-gradé du ministère de la Défense.
« Neuf de nos compatriotes y ont laissé leur vie. Le Gabon a donc payé le prix du sang pour sauver des vies centrafricaines et contribuer à soulager les drames qui frappe ce pays (…) », insiste-t-il.
« A ces morts au combat, il faut ajouter des dizaines de soldats blessés au cours des nombreuses missions menées », complète ce haut-gradé.
Et de rappeler que « les troupes gabonaises ont été déployées en RCA bien avant l’institution d’un mandat onusien. »
Le Gabon n’est pas le seul dans ce cas
Hier, le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Alain-Claude Billie-By-Nze a rappelé que « La faute de quelques-uns ne doit pas masquer les sacrifices de tous » (lire notre article). Près de 500 soldats gabonais sont déployés en RCA. Seule une petite dizaine est accusée d’exploitation et d’abus sexuels.
Pour rappel, des accusations similaires ont pesé par le passé sur l’armée française et sur l’armée rwandaise en Centrafrique.