A la faveur de sa rentrée syndicale le 15 septembre, le Syndicat de l’éducation nationale (Sena) a conditionné la rentrée des classes du 27 septembre prochain par plusieurs préalables : l’organisation des concours internes, la formation des inspecteurs du second degré et les affectations.
A moins de deux semaines avant la reprise des activités pédagogiques au sein du système éducatif gabonais, et trois jours après la rentrée administrative, le Syndicat de l’éducation nationale affiche son inquiétude quant à une rentrée scolaire effective et sereine le 27 septembre 2021, telle préconisée par la tutelle.
S’il s’est permis de se réjouir du bon déroulement des activités pédagogiques de l’année passée, dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19, il demeure toutefois perplexe pour celle à venir, au regard de manquements relevés dans la préparation de la rentrée scolaire. Une situation qui, selon le secrétaire général du Sena, Fridolin Mve Messa, a poussé le bureau national a sollicité le report de celle-ci, tout en invitant le ministre de l’Éducation nationale, Patrick Mouguiama Daouda, à satisfaire au préalable les revendications des enseignants avant la date du 27 septembre 2021.
«Il ne peut pas y avoir de rentrée des classes le 27 septembre comme annoncée, car il y a trop de manquements observés dans la préparation de cette rentrée. Nous déplorons la gestion approximative et non professionnelle des ressources humaines. Nous proposons que cette rentrée soit renvoyée pour que les choses puissent être bien organisées », a déclaré le secrétaire général du Sena, Fridolin Mve Messa.
Les exigences du Sena sont l’organisation des concours internes ENI et ENS pourtant annoncés, la formation des inspecteurs du second degré, les affectations et le redéploiement de plusieurs enseignants assis et percevant indument leurs salaires. Le Sena exige également la destruction des boxes érigés dans les établissements, la mise en place de bonnes conditions d’accueil des élèves dans les établissements nouvellement créés, et les nominations des chefs d’établissements et responsables administratifs.
«Tout en se réservant le droit d’entrer en grève, si ces préalables ne sont pas satisfaits, le Sena appelle à la responsabilité des enseignants et d’autres personnels pour la défense de leur carrière », a indiqué le secrétaire général du Sena.