Sofema, société française spécialisée dans la rénovation, la commercialisation et la maintenance d’équipements militaires de première génération veut renforcer son partenariat d’affaires avec le Gabon, via le ministère de la Défense nationale. L’entreprise serait en embuscade pour moderniser les hélicoptères de l’armée de l’air.
Sofema cherche à moderniser plusieurs hélicoptères de l’armée de l’air. «Un pis-aller pour la filiale d’Airbus, dont l’offre présentée en début d’année n’a pas rencontré de succès», fait remarquer Africa Intelligence du 14 septembre 2021. Ce confidentiel laisse entendre que «Sofema est en embuscade après l’échec commercial d’Airbus Helicopters» pour moderniser la flotte de l’armée de l’air. Et ce, malgré le peu de moyens financiers du ministère gabonais de la Défense. Ce qui implique le fait que la politique d’acquisition de matériel militaire tourne ainsi au ralenti.
Si le journal ne présente pas les chiffres proposés, il fait savoir que Airbus Helicopters a présenté en début d’année une offre qui n’a pas été retenue par les autorités de Libreville. Cette proposition portait sur des unités neuves, mais également sur des drones.
Le refus des propositions de cette filiale d’Airbus est, en effet, la résultante de la crise financière exacerbée par les dépenses liées au Covid-19. Ce qui a indubitablement réduit les budgets du ministère de la Défense. Du coup, l’opérateur militaire Sofema, présidé par Guillaume Giscard d’Estaing, fournisseur d’équipements de seconde main, «travaille néanmoins à mettre au point une offre modeste pour moderniser plusieurs hélicoptères de transport Puma utilisés par l’Armée de l’air gabonaise».
Africa Intelligence explique que «fort du feu vert récemment accordé par le président Ali Bongo pour la vente de 15 blindés Bastion destinés à équiper les contingents gabonais de la Minusca, Sofema souhaite poursuivre sur sa lancée». Cependant, les difficultés budgétaires des Forces armées gabonaises ne devraient pas cesser avant l’élection présidentielle de 2023, souligne notre confrère. En attendant, le gouvernement multiplie les partenariats dans ce secteur afin de trouver les plus offrants et limiter les coûts.