Les infrastructures pour accueillir les 33 309 élèves de 5e année du primaire admis en 6e, le retour à une année découpée en trimestres, le sort des chefs d’établissement, la menace que fait planer l’épidémie de Covid-19 et le protocole sanitaire mis en place, la violence en milieu scolaire. Autant de sujets développés dans un entretien exclusif à L’Union le ministre de l’Education nationale du Gabon, alors qu’a lieu ce lundi la rentrée administrative précédant de deux semaines celle des classes.
À la veille de la rentrée scolaire, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, du Transfert de technologies, de l’Éducation nationale, chargé de la Formation civique vient de présenter les résultats de l’enquête sur la situation en matière d’eau, hygiène et assainissement dans les établissements scolaires du Gabon.
La restitution de ces données s’est faite mercredi dernier en présence des partenaires techniques et financiers que sont le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et la Banque mondiale. Ladite enquête menée en juin dernier dans le cadre du " Projet d’appui en eau, hygiène et assainissement et mesures de prévention et de lutte contre les infections en milieu scolaire " a permis d’avoir une vue d’ensemble sur la situation sanitaire des établissements scolaires". " Les résultats de cette enquête revêtent ainsi une importance capitale en ce sens qu’ils permettront à notre système éducatif d’intégrer un élément stratégique de plus, dans l’accélération de la mise en œuvre des orientations stratégiques du président de la République sur l’éducation ", a indiqué le Pr Patrick Mouguiama-Daouda, ministre de tutelle.
On retient que " trois écoles publiques sur dix (27 %) n’ont pas de points d’eau améliorés, et une école publique sur cinq (19,9 %) ne dispose pas de latrines et dans une école sur trois (soit 36,5 %), on observe des traces de défécation à l’air libre faute d’infrastructure. Concernant le lavage des mains avec du savon, dont l’efficacité a été pourtant démontrée, 15 % d’écoles publiques sont encore dépourvues de dispositifs de lavage de mains (DLM) et 29 % d’écoles publiques sans eau ni savon pour se laver les mains ", énumère l’enquête.
Au moment où l’actuelle crise sanitaire exige une hygiène rigoureuse des mains, il revient aux différents partenaires de ce projet de trouver des solutions rapides ou palliatives avant que les classes n’ouvrent à nouveau leurs portes.