Dans l’édition 2020 de son Index de cybersécurité (GCI) récemment publiée, l’Union internationale des télécommunications (UIT) révèle que le Gabon fait partie des pays où le niveau de protection contre les cyberattaques est faible. Le pays est classé 42e en Afrique sur 54 Etats avec un score de 11.38. Le pays était 18e en Afrique en 2018. Dans le classement mondial, le Gabon est classé 157e en 2020 et 100e en 2018. L’on constate dans ce rapport que le Gabon a régressé entre les deux périodes en matière de cybersécurité.
Pourtant au Gabon, l’attrait à internet croit au fil des ans. Selon des chiffres de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF), le nombre d’abonnés à internet a progressé de plus de 6% entre 2018 et 2019 et de 1,2% en 2020 par rapport à l’année précédente. Et un récent rapport de GSMA (l’organisme qui regroupe les opérateurs télécoms dans le monde) et la Commission économique pour l'Afrique (CEA), classe le Gabon comme le pays de la Ceeac qui affiche le meilleur taux d’accès aux réseaux sociaux.
Ceeac
Dans la Ceeac (Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Gabon, Rwanda, São Tomé-et-Principe), le Gabon est moins protégé contre les cyberattaques que le Rwanda (10e), le Cameroun (16e), le Tchad (17e), Sao Tome et Principe (36e), Congo (37e), Angola (39e). Le bas du tableau dans cette sous-région étant occupé par la République démocratique du Congo (48e), la République centrafricaine (50e), le Burundi (52e), la Guinée équatoriale (54e). Cette dernière se positionne donc comme le pays africain qui est le moins protégé contre les cyberattaques.
En Afrique, c’est Maurice qui détient le meilleur score suivi par l’Egypte et la Tanzanie.
L’Index de cybersécurité présente le niveau d’engagement des Etats en matière de cybersécurité par rapport à un ensemble de critères d’évaluation. Notamment, les mesures légales, techniques, organisationnelles, développement des capacités et coopération, répartis sur 20 indicateurs et 82 questions. Selon l’UIT, la faible préparation de l’Afrique à la cybersécurité est une inquiétude. Car, « le besoin d'un cyberespace sûr et sécurisé est devenu plus important que jamais, d'autant plus que nous devenons tous de plus en plus dépendants des lignes de vie numériques », a déclaré Doreen Bogdan Martin, la directrice du Bureau de développement des télécommunications de l'UIT.