En marge du congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) tenu à Marseille (France) le 6 septembre, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de l’Europe et des affaires étrangères et son homologue gabonais, Pacôme Moubelet Boubeya, se sont engagés pour la mise en place d’un Forum d’affaires pour la création de chaînes de valeur durables en Afrique.
Les deux personnalités se sont alors engagées à « convoquer, en marge du Choiseul Africa Business Forum qui se tiendra à Nice les 23 et 25 novembre 2021, les parties prenantes intéressées du secteur privé en vue de la création, dans le cadre des mécanismes existants, d’un Forum d’affaires pour la mise en place de chaînes de valeur durables en Afrique ; ainsi qu’à présenter ce forum conjointement lors d’un side-event [évènement parallèle] dédié à la COP26 à Glasgow, avec les membres de l’Alliance pour la préservation des forêts tropicales et les composantes intéressées de la société civile ».
Libreville et Paris estiment qu'un tel Forum tient du fait qu’un approvisionnement responsable et la mise en place de chaînes de valeur durables à faible intensité de carbone sont essentiels pour prévenir l’exploitation forestière illégale, les feux de forêts et d’autres facteurs de déforestation et de dégradation des forêts, ainsi que pour atteindre l’objectif économique.
Pour y parvenir, le Gabon et la France penchent pour des approches partenariales reposant non seulement sur la collaboration entre les pays dotés de forêts tropicales et les pays partenaires, mais également sur la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes issues du secteur privé. Ce qui permettra de mettre en place des politiques d’achats publics et privés responsables et des modes de production et de consommation durables.
Le Gabon est considéré comme un modèle en matière de gestion des forêts en Afrique centrale. Son territoire terrestre est recouvert par 23 millions d’hectares de forêt tropicale humide, soit l’équivalent de 85% de sa superficie. Cette forêt s’inscrit dans le continuum du bassin forestier du Congo, qui constitue le deuxième « poumon vert » de la planète, après l’Amazonie.