Dans l’optique de permettre aux autorités gabonaises habituées aux « dérapages budgétaires », de mieux maîtriser les risques inhérents à la gestion publique, les administrateurs du FMI ont mandaté une de leurs équipes pour une mission d’assistance technique. Objectif de cette mission conduite par les experts du Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international (Afritac) qui débute ce lundi, prévenir tout dysfonctionnement qui pourrait avoir un impact sur le plan triennal.
Un mois après avoir conclu un nouvel accord au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) avec les autorités gabonaises, les administrateurs du Fonds monétaire international (FMI) ont décidé de s’impliquer dans la maîtrise des risques budgétaires. Ainsi, à travers le Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international (Afritac), ces derniers ont entamé ce lundi, une mission d’assistance technique visant à orienter les décideurs.
En effet, s’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre de son programme d’activités en faveur du Gabon pour le compte de l’exercice financier 2021-2022, cette mission d’assistance conduite par Séverin Yves Kamgna, conseiller résident auprès d’AFRITAC centre et Adrien Tenne, devrait logiquement être centrée sur l’optimisation des ressources budgétaires. Une optimisation qui peine jusque-là à être mise en œuvre, en dépit des nombreuses réformes engagées.
Avec pas moins de cinq risques déjà identifiés sur la période 2020-2022, dont les principaux demeurent ceux relatifs à la politique fiscale qui reste une préoccupation majeure dans un pays qui souhaite faire de la collecte des recettes hors-pétrole son principal champ d’action, les experts du FMI devraient taper du poing sur la table au terme des échanges. Des échanges qui devraient également tourner autour des efforts de soutenabilité d’une dette publique de plus en plus abyssale (7000 milliards de FCFA à l’heure actuelle).
A noter que dans ce même contexte de maîtrise des risques budgétaires, les experts du FMI devraient une nouvelle fois accorder une attention toute particulière à la maîtrise de la masse salariale et aux différents partenariats conclus entre l’Etat gabonais et ses partenaires privés, le tout sans oublier les mécanismes visant à limiter les exonérations fiscales accordées à certains d’entres eux. Avec en ligne de mire la bonne marche de la stratégie de développement en cours, ces discussions devraient donc aboutir à des recommandations centrées sur l’efficience dans la gestion des finances publiques.