Le gouvernement gabonais a fermement condamné la prise de pouvoir par les armes en Guinée, selon un communiqué dont Xinhua a reçu copie lundi.
"Ce coup d'Etat est une atteinte au droit humain", a déclaré le gouvernement, appelant "le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine à se réunir d'urgence pour examiner la nouvelle situation en Guinée et prendre les mesures appropriées aux circonstances".
Le gouvernement gabonais exige "le respect de l'intégrité physique du président Alpha Condé et sa libération immédiate et sans condition, demande aux forces de défense et de sécurité de demeurer dans une posture républicaine et exige le retour à l'ordre constitutionnel sous peine de sanction", toujours selon la même source.
Des forces spéciales guinéennes ont annoncé avoir arrêté le président Alpha Condé dimanche dernier après s'être emparées du palais présidentiel.
La Constitution et le gouvernement auraient été dissous. L'ONU a condamné le coup d'Etat et appelle à la "libération immédiate" du président.
Pour rappel, Alpha Condé était président de la Guinée depuis décembre 2010 après avoir été réélu deux fois en 2015 et 2020. Il a par ailleurs présidé l'Union africaine de janvier 2017 à janvier 2018.