Face aux mépris dont ils disent être victimes, les agents de l’Office national de la sûreté et de la facilitation des aéroports du Gabon (Onsfag) ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour réclamer le paiement de trois mois d’arriérés de salaire. Une montée de tension qui pourrait avoir des conséquences indéniables sur l’activité aéroportuaire dans les semaines à venir.
En effet, ce mouvement de grève émanant des agents de l’Onsfag, répartis dans les aéroports de Libreville, de Port-Gentil et de Mvengue à Franceville, pourrait débuter dans les tout prochains jours. Une situation qui serait consécutive au non-paiement de trois mois de salaire, et que le collectif entend dénoncer.
Pour les agents, cette situation n’a que trop duré et doit impérativement trouver son épilogue. « La direction générale de l’établissement, appuyée par son conseil d’administration, use néanmoins de toutes les voies légales auprès de l’administration du Budget afin de dénouer ce qui est devenu un vrai nœud gordien », a déclaré un employé auprès de notre confrère de L’Union. « Les efforts de la direction générale ne semblent pas favoriser la diligence nécessaire au règlement de la situation des salaires qui prévaut déjà au poste frontière de l’aéroport international de Libreville et dans les services déconcentrés de l’Onsfag », a-t-il confié.
Si le mouvement a lieu, il ne sera pas sans conséquences pour l’activité aéronautique nationale. La situation sera un frein à la mise en œuvre des mesures de sûreté et de facilitation. Il y a donc lieu de se demander, au regard de la tension qui monte dans les trois aéroports précités, qui endossera la responsabilité des conséquences d’une éventuelle grève dans un service public aussi sensible et régulièrement soumis aux évaluations imposées par les accords internationaux dans la mise en œuvre des mesures de sûreté de l’aviation.