Le 23 août dernier à Okondja, dans la province du Haut-Ogooué, la maison de Jean-Pierre Lemboumba Lepandou, ancien ministre d’Omar Bongo et ancien conseiller politique d’Ali Bongo, proche de l’opposant Jean Ping, a été réduite en cendres par un incendie. Ce 27 août, réagissant officiellement à cet acte le leader de l’opposition gabonaise tire la sonnette d’alarme et invite la communauté internationale à agir avant qu’il ne soit trop tard autant pour le Gabon que pour la sous-région.
Si les causes de l’incendie de la villa de Jean-Pierre Lemboumba Lepandou sont pour l’heure inconnues, il est à noter que la classe politique et les observateurs, pour l’essentiel, penchent pour un incendie criminel. En réaction, ce 27 août, le leader de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR), Jean Ping, relève qu’il s’agit d’«un acte dont la gravité n’a échappé à personne».
Survenant dans la foulée de la tournée perturbée d’Alexandre Barro Chambrier, le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) dans cette partie du Gabon, le sinistre a suscité bien d’interrogations du fait que les deux hommes sont des opposants au régime d’Ali Bongo et que des actes de banditisme politique ont été enregistrés ces derniers jours dans le Haut-Ogooué. «L’onde de choc suscitée par cette affaire parmi les Gabonais en témoigne», déclare l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016 qui, fait savoir dans un communiqué publié par Topinfosgabon, qu’après avoir exprimé directement son soutien à son compagnon de lutte, il en appelle désormais à «la communauté internationale qui ne peut ignorer les interpellations qui lui sont adressées par le peuple gabonais».
Il insiste sur le fait que «la communauté internationale ne peut une fois de plus se taire, alors que le régime poursuit depuis 2016, son escalade dans la violence aveugle et toutes les violations de l’Etat de droit». «Il est manifeste que le régime a choisi à nouveau une cible dans mon entourage en s’en prenant à Jean-Pierre Lemboumba Lepandou», a-t-il indexé, non sans indiquer que «devant la vive et légitime réaction des Gabonais, et la boîte de Pandore ouverte par des irresponsables», il «invite la communauté internationale à agir sans délai, avant qu’il ne soit trop tard pour le Gabon, mais aussi pour l’équilibre de la sous-région».