Près de deux mois après leur acquittement par la Cour spéciale militaire, les cinq gendarmes initialement présentés comme les complices de l’ex-garde républicain Kelly Ondo Obiang lors de la tentative de coup d’État du 7 janvier 2019 au Gabon attendent leur réintégration et surtout le versement de leurs salaires bloqués pendant 30 mois. Leurs familles sollicitent l’intervention du président de la République.
Le 1er juillet dernier, la Cour spéciale militaire a prononcé l’acquittement des cinq gendarmes cités comme complices dans l’affaire du coup d’État manqué organisé 30 mois plus tôt à Libreville. Comme il fallait s’y attendre, près de deux mois après leur sortie de prison où ils ont passé deux ans, le retour à la réalité est plutôt rude pour ces militaires, au point que leurs familles sollicitent l’intervention du président de la République.
Au nom du collectif des parents, Yolande Avomo a en effet lancé un appel à l’endroit d’Ali Bongo pour qu’il saisisse la gendarmerie et fasse ce qu’il faut pour que les cinq gendarmes soient réintégrés, mais surtout qu’ils recouvrent leurs salaires bloqués depuis plus de deux ans.
«Ils vivent encore misérablement. Ce sont des pères de famille, ce sont les piliers de leur famille. Si un pilier ne parvient pas à s’acheter un bout de pain, qui va acheter le bout de pain à toute la famille ?» s’est-elle interrogée chez nos confrères de RFI.
Si les gendarmes avaient bénéficié de circonstances atténuantes ayant permis leur relax, l’ex-lieutenant de la Garde républicaine Kelly Ondo Obiang et quatre autres militaires avaient quant à eux écopé en juillet dernier de 15 ans de prison et d’une amende de 31 millions de FCFA.