Le président de la Société gabonaise de suivi-évaluation des politiques publiques (Sogeval) a invité, le 21 août à Libreville, le Comité de plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (Copil) à déclarer ses revenus au Trésor. Petit-Lambert Ovono a estimé à 1 milliard de francs CFA mensuel, les revenus du Copil générés par les tests PCR.
Depuis l’avènement du Covid-19 au Gabon, le Comité de plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (Copil) est devenu une véritable machine à sous, notamment à travers les tests Covid. Or, le flou demeure sur les recettes générées par cette activité. D’où l’invite faite au Copil par le président de la Société gabonaise de suivi-évaluation des politiques publiques (Sogeval), le 21 août à Libreville.
«Le Copil est appelé à déclarer au Trésor public les sommes perçues sur les Tests devenus payant pratiqués sur toute personne contre la Covid désirant se rendre en province, et pour toute personne venant de l’étranger qui entre au Gabon», a souhaité Petit-Lambert Ovono. La requête de l’évaluateur certifié des politiques publique se fonde sur le nouvel accord de prêt entre le Gabon et le Fonds monétaire international (FMI), qui impose au pays d’Ali Bongo une meilleure collecte de la fiscalité, un arrêt des exonérations au secteur privé, une meilleure gouvernance et la transparence des finances publiques.
Selon Petit-Lambert Ovono, les fonds récoltés par le Copil à travers les tests PCR sont estimés à un milliard de Francs CFA par mois. «Tout cet argent est-il reversé au Trésor public ?», a-t-il demandé. Ce dernier n’a pas manqué d’inviter la Cour des Comptes dans ce débat pour «éclairer la lanterne des Gabonais en rendant public le montant des sommes récoltées et la loi qui l’autorise». Le Copil a été créé le 25 février 2020 pour mettre en œuvre le plan de veille et de riposte contre la pandémie au Gabon. Ce groupe de travail est placé sous l’autorité du Premier ministre.