Dix ans après son décès à l’âge de 79 ans, Emmanuel Ekomi M’bene publie à FEM Editions ses mémoires liées aux évènements survenus dans la nuit du 17 au 18 février 1964 marquant le premier coup d’État orchestré dans le pays par des militaires en réaction à la dissolution de l’Assemblée nationale par Léon Mba. L’ancien membre du gouvernement civil de février 1964 y livre sa part de vérité.
Emmanuel Ekomi M’bene est décédé, le 2 juin 2011. Il était alors âgé de 79 ans. 10 ans après, sa famille est convaincue que «c’est le moment» de livrer sa part de vérité au monde au sujet des évènements survenus à Libreville dans la nuit du 17 au 18 février 1964, qui marquent le premier coup d’État orchestré par plusieurs centaines de militaires gabonais en réaction à la dissolution de l’Assemblée nationale près d’un mois plus tôt par le président de la République de l’époque. Le livre y relatif intitulé «Coup d’État de 1964 au Gabon : ma part de vérité », publié aux éditions FEM, est un «témoignage» de la part de celui qui a fait partie du gouvernement civil provisoire formé à la suite de la brève destitution de Léon Mba.
Emprisonné dans le cadre de cette affaire, Emmanuel Ekomi M’bene, selon sa famille, aurait «commencé l’écriture de ce livre à Bagdad, en Irak, en 1981, alors qu’il était envoyé comme diplomate dans ce pays dirigé par Saddam Hussein. Pendant de longues années, il a écrit, s’est arrêté, a poursuivi et a fini par boucler. Mais jamais, il n’a désespéré, car son attachement pour la vérité et pour sa patrie était plus fort que tout. Jamais il ne s’est arrêté malgré les intimidations, car la volonté de préserver le souvenir de ses amis et frères tombés pendant la séquence de l’intervention française dès le 19 février 1964 a été plus forte».
«Ce livre n’a pas pour objectif de raviver les velléités qui irradiaient notre pays en 1964. Nous voulons rendre justice à l’histoire de notre pays et à celle de ses hommes, en remettant aux historiens et aux chercheurs les éléments de mémoire dont ils ont besoin pour nous restituer notre passé, quitte à le reconstruire. Nous avons besoin que la lumière éclaire chacune des parcelles de ce passé, afin qu’il nous serve enfin à mieux construire notre avenir commun», lit-on dans la présentation du livre.
L’ouvrage qui, précise-t-on, «n’est pas un livre polémique [et] ne vise aucun contemporain [car] loin de l’actualité politique actuelle» n’est exclusivement disponible pour le moment qu’en version numérique, notamment sur la plateforme Amazon.