La Dynamique unitaire a réaffirmé le 10 août, à la faveur d’un point presse, son attachement indéfectible au contrat de travail et dénonce les «dérives esclavagistes contenues dans le nouveau Code du travail» qui, affirme-t-elle, mettent fin à la sécurité de l’emploi.
De retour à Libreville, après trois semaines en tournée dans les quatre départements de la province de l’Ogooué-Ivindo, pour sensibiliser les travailleurs et les retraités sur la situation sociale délétère au Gabon, les membres du bureau de la Dynamique unitaire (DU) ont marqué leur indignation par rapport à ce qu’ils qualifient de «généralisation illégale des contrats de travail précaire dans le secteur bois». Une pratique qui se porterait très bien dans cette partie du pays, grâce à la «complicité passive des autorités administratives de la province».
«Pour preuve, dans le département de la Lopé, 3 000 salariés dont plus de 90% sont sans contrats de travail ou avec des contrats précaires, sans ou fictivement immatriculés à la CNSS, sont employés dans 15 compagnies du secteur bois», a déclaré le président de la DU, Jean Remy Yama. Selon ce dernier, au regard de ce triste constat le secteur bois est le plus indiqué pour y déployer la justice, grâce aux Inspecteurs du travail et les brigades de la CNSS, si «l’Etat veut le bien-être de ces travailleurs et renflouer par le même fait les caisses de la CNSS».
Souvent cités dans des faits de corruption, blanchiment de capitaux et trafic d’influence, entretenus par les administrations des Eaux et Forêts et les opérateurs économiques, la province de l’Ogooué-Ivindo et ses entreprises du secteur bois semblent bien loin d’être des endroits propices à l’épanouissement du travailleur.