Le ralliement a été annoncé lors d’un point de presse tenu ce vendredi 06 Aout à Libreville. Occasion pour le président du Mouvement populaire des radicaux (MPR), Féfé Onanga, dont le QG est à Port gentil, d’appeler à la libération des prisonniers politiques.
“Dans l’intérêt supérieur de la nation et pour le bien-être des populations, le MPR décide d’intégrer la majorité présidentielle comme force de proposition et d’action à compter de ce jour“, a annoncé le chef du Mouvement populaire des radicaux (MPR), Féfé Onanga. Avant d’interpeller le président de la République, Ali Bongo Ondimba, concernant la détention des prisonniers politiques. “Je demande au président Ali Bongo de pardonner, de faire sortir les Gabonais qui sont en prison. Pardonner et faire rentrer les exilés politiques parce que unis, nous formons une force(…). Et le président lui-même avait dit, je ne peux être heureux que si le peuple gabonais est heureux“.
Rassurant par la suite ses militants et sympathisants, le leader des radicaux a souligné que son parti n’a pas changé d’option, mais a simplement décider d’aller auprès de ceux qui ont le pouvoir de décision, pour travailler pour les intérêts des gabonais et gabonaises.
“Je m’en vais travailler pour la Gabon et non pour un individu, car je suis là pour servir le peuple“, a-t-il soutenu.
Pour le chef du MPR, son ralliement à la majorité présidentielle n’a de but que d’œuvrer pour le bien-être des populations dont le quotidien est miné par multiples maux. A cet effet lui et les siens ont dressé un bilan de la situation socioéconomique peu enviable au niveau national et local pour ce qui est de Port-Gentil, le fief politique de Féfé Onanga.
“Dans la ville de Port -Gentil, le problème des malades mentaux est épineux, les inondations y sont récurrentes, sans parler de l’état des routes. Sans oublier le dossier de Satram qui concerne 300 familles qui se retrouvent dans le désarroi“, a détaillé le secrétaire générale de ce parti, Delphin Moumba Moussounda. Lequel a, à son tour, développé les raisons du changement de paradigme de leur bord politique.
“Nous ne voulons plus faire carrière dans la dénonciation. C’est pourquoi le MPR a décidé d’inscrire son action dans la lutte pour les besoins des populations“, a-t-il déclaré.
Toutefois le patron du MPR et ses hommes ont regretté le fait que leur parti n’ait toujours pas de statut juridique, leur permettant d’entreprendre leur action sociopolitique en toute légalité.