S’il se doute bien qu’Ali Bongo est une nouvelle fois en course pour la présidentielle à venir, Mike Jocktane, président du parti politique Le Gabon nouveau (LGN), exhorte ses compagnons de l’opposition à s’engager contre un ennemi commun : la fraude électorale qui, selon lui, est déjà en train de s’orchestrer par le pouvoir en place dans le but de maintenir le chef de l’État actuel.
Pour Mike Jocktane, à deux ans de la prochaine présidentielle, «il est évident maintenant qu’Ali Bongo veut se maintenir au pouvoir, au mépris de la Constitution et de la dignité du Gabon». Et alors que les partis de la majorité ne font déjà plus mystère de leur soutien en cas de troisième candidature du chef de l’État actuel, le président de Le Gabon nouveau en appelle à l’union de l’opposition au moment où certains, à l’instar de l’Union du peuple gabonais (UPG), ont annoncé qu’ils présenteront un candidat lors de ce scrutin.
«Il est d’abord temps de poser ce qui est incontournable pour le scrutin de 2023 : assurer un scrutin équitable, empêcher la fraude du pouvoir autant que possible, réformer les règles du scrutin». D’autant que, estime-t-il dans un post sur Facebook, «2009, 2016, et autres scrutins intermédiaires, ont tous été l’objet évident de fraudes, de détournements de la volonté réellement exprimée du peuple gabonais».
Mike Jocktane désigne en effet «la fraude de la part du système en place» comme le seul véritable «ennemi» contre lequel toute l’opposition doit d’abord se battre lors de la prochaine élection. «Au-delà des ambitions individuelles, chaque arme doit être mise au service de la transparence du scrutin, car en réalité, à quelque échelon soit-on, nous travaillons d’abord pour l’intérêt de la nation. Et à ce juste titre, il n’y a pas de place pour l’assouvissement de vils desseins individuels qui ne servent aucunement l’intérêt si clamant du peuple gabonais», soutient-il. Pas sûr qu’il soit entendu par ses compagnons de l’opposition dont la cohésion s’est davantage effritée ces depuis le dialogue politique d’Angondjé auquel il a lui-même pris part.