Du 18 au 20 juillet dernier, le ministre délégué auprès du ministre des Eaux et Forêts Charles Mve Ella a séjourné dans la province du Woleu-Ntem afin de recueillir l’avis des populations victimes des destructions de pachydermes. Une rencontre qui a permis aux populations du septentrion d’évoquer la l’abattage systématique des éléphants comme solution au conflit Homme-faune rapporte le quotidien L’Union dans sa livraison du mercredi 28 juillet 2021
Alors que le conflit Homme-faune bat son plein, les populations ne semblent pas convaincus par les solutions proposées par le gouvernement. Ainsi, réunis par le ministre délégué des Eaux et Forêts, en tournée dans le Woleu-Ntem, les habitants des cinq départements du septentrion ont tenu à donner leurs avis sur la situation qui ne semble pas trouver son épilogue.
Au cours de la rencontre, les victimes ont recommandé au gouvernement de prendre des décisions fortes et courageuses pour résoudre le conflit qui les oppose aux pachydermes. « Chez nous à Medouneu, l’éléphant boit de l’eau dans les fûts derrière la maison. Ce qui veut dire que nos vies sont menacées au quotidien » a déclaré le représentant de l’association « Cœurs unis » du regroupement des villages Mbam-Assegma cité par le quotidien L’Union.
Dans la foulée, ce dernier n’a pas manqué d’esquisser quelques pistes de solution. « Il faut systématiquement tuer les éléphants qui sont en divagation. C’est la seule option » a-t-il lancé écartant de facto l’option des barrières électriques proposée par le ministère des Eaux et Forêts et qui ne semble pas rencontrer l’assentiment des populations des provinces impactées.
Pour rappel, le ministère des Eaux et Forêts a enregistré 8374 plaintes en 2015, faisant état de la destruction des plantations et des agressions corporelles causées par les éléphants. Des attaques qui ont occasionné 8 décès entre 2020 et 2021. Pour remédier à la situation, le gouvernement a pris la décision de construire des clôtures électriques, d’indemniser les victimes.