Si l’élection du nouveau maire de Libreville s’est déroulée sans encombre avec la victoire sans surprise de l’ancien sénateur Christine Mba Ndutume, elle a été l’occasion pour la président du groupe politique Rassemblement pour la partie et la modernité (RPM)-Union nationale (UN) Chantal Myboto Gondjout de pousser un coup de gueule sur l’instabilité qui prévaut au sein de l’institution. Une instabilité qu’elle impute à une guerre de tranchées entre membres du Parti démocratique gabonais (PDG).
En effet, en seulement un mandat de 5 ans la mairie de Libreville aura vu défiler trois maires notamment Léandre Nzue, actuellement en détention à la prison centrale de Libreville, Eugène Mba, forcé à la démission après avoir été éclaboussé par des soupçons de détournement dans le cadre de l’aménagement des canalisations de la capitale et désormais Christine Mba Ndutume. Une situation qui selon la trésorière adjointe de l’Union nationale dénote d’une forme d’instabilité de l’institution.
Citée par les confrères de Gabonactu, la présidente du groupe politique RPM/UN au sein du conseil municipal de la commune de Libreville a fustigé « la guerre des tranchées entre militants du Parti démocratique gabonais » qui a pour corollaire une instabilité à la l’hôtel de ville. « Cette instabilité qui prévaut à l’hôtel de ville est le reflet de l’instabilité qui prévaut à la tête du pays », a lancé Chantal Myboto.
Cette dernière n’a pas manqué de relever que cette situation d’instabilité doit, au-delà des clivages politiques, interpeller la responsabilité individuelle et collective de tous les conseillers municipaux pour asseoir un climat apaisé dans le pays.