Gabon : Moanda, Mounana et Bakoumba fixent le cap d’un développement hors mines

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Publié le vendredi 16 juillet 2021 | Gabon Review

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Forum RSE Comilog: pistes et solutions menant à un développement inclusif de ces villes, villages et cantons du Haut-Ogooué
Réunis dans le cadre du Forum RSE Comilog, du 8 au 11 juillet, le Comilog, le gotha politico-administratif et social des villes de Moanda, Mounana et Bakoumba ont exploré les pistes et solutions menant à un développement inclusif de ces villes, villages et cantons du Haut-Ogooué, fortement impactés par des décennies d’exploitation minière.

Quatre jours. C’est le temps qu’il a fallu à la Comilog, au gotha politico-administratif et social des villes de Moanda, Mounana et Bakoumba, dans le sud-est du Gabon pour penser au renouveau de ces localités. Réunis dans le cadre du Forum RSE Comilog, du 8 au 11 juillet, ils ont exploré les pistes et solutions menant à un développement inclusif de ces villes, villages et cantons du Haut-Ogooué, fortement impactés par des décennies d’exploitation minière.

De Moanda à Bakoumba en passant par le district de Mounana, les défis de développement sont sensiblement les mêmes. Villes et villages du Haut-Ogooué, dans le sud-est du Gabon, impactés par l’exploitation minière, ils affichent un visage peu reluisant. Les populations dans l’ensemble broient du noir. Pour remédier définitivement à la situation et apporter des solutions concrètes pour le développement durable et l’épanouissement des habitants de ces zones, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) a organisé, du 8 au 11 juillet 2021, un forum RSE (Responsabilité sociétale d’entreprise). Bâti sur la thématique «Ma localité, mon avenir, je m’engage», ils ambitionnaient d’établir et proposer des Plans de développement locaux (PDL) dans lesquels seraient fixés les axes et projets prioritaires à mettre en œuvre. Ces PDL ont été remis, le 11 juillet, par l’Administrateur, directeur général de la Comilog, Léod Paul Batolo, au gouverneur de la province, Jacques Denis Tsanga, au terme d’un forum global à Moanda.

Pour murir ces projets devant aider à sortir ces localités, marquées par la vétusté et le dénuement en infrastructures pour les unes, un chômage endémique pour les autres et l’absence des infrastructures de base, de nombreux natifs de ces agglomérations ont été mobilisés. Ils se recensaient dans tous les domaines de la vie dans le but de créer un consensus autour des PDL retenus au terme de ces forums débutés par Bakoumba dans le département de la Lékoko, passant par le district de Mounana pour s’achever à Moanda dans le département de la Lébombi-Léyou.

Léod Paul Batolo a rappelé que ce forum constituait «une occasion pour les participants d’imaginer ensemble une nouvelle réalité pour les départements de la Lébombi Léyou et de la Lékoko». Présentant la politique RSE de son entreprise dont il a mis en exergue les spécificités contextuelles, l’ADG de Comilog a clamé la nécessité d’apporter des réponses adéquates aux besoins exprimés par les populations locales.

Pour sa part, le directeur général de l’Agence nationale de promotion des investissements du Gabon (ANPI-Gabon) a traité des «Mécanismes de financement et gestion des fonds». Ghislain Moandza Mboma a donc décliné les services offerts par son institution aux promoteurs de projets, avant de souligner que le fonctionnement actuel de l’ANPI facilite les démarches administratives dans des délais largement raccourcis. De plus, à travers ses représentations provinciales, «les services (de l’ANPI) se rapprochent plus encore des usagers».

Si Bakoumba désire initier un décollage économique tout azimut afin de rattraper son retard en matière d’infrastructures et lutter contre le chômage, Mounana espère retrouver son dynamisme du temps de la Compagnie des mines d’uranium de Franceville (Comuf) à travers l’exploitation des ressources hors-mines, tandis que Moanda entend bâtir d’ici à 2025 «une économie dont la prospérité, la durabilité et le dynamisme reposent sur la rentabilité des secteurs primaires et tertiaires, ainsi que sur la construction d’une industrie de transformation des produits dérivés de l’extraction minière».

Entre 5 et 7 milliards de francs devraient être dégagés chaque année

Au terme de la présentation des PDL par l’économiste Jean Delor Biyogué Bi Ntougou, des recommandations ont été enregistrées. Des quotes-parts d’affectation des ressources RSE devant être définis entre les projets à caractère social (subvention) et ceux à caractère économique assurant un retour d’investissent. Pour les deux premières années, 60% seront consacrés au cadre de vie et 40% à l’investissement dans des projets structurants (alternative économique).

Les participants ont également invoqué la mise en place d’une charte d’éthique et de bonne gouvernance comparable à celle du groupe Eramet dont la Comilog est filiale. Il a, de même, été suggéré que toutes les parties prenantes soient astreintes à une obligation de résultat. Les entreprises en phase de démarrage devront bénéficier de la création d’un fonds d’amorçage d’un montant minimum de 500 millions de CFA, avec des allocations plafonnées à 25 millions de francs CFA par demande.

Au terme des ateliers de validation des PDL et du conclave final du 11 juillet 2021, à Moanda, les documents finaux ont été remis aux présidents des Conseils départementaux et aux maires des communes, avant que le gouverneur, Jacques Denis Tsanga ne les reçoive des mains de l’ADG de Comilog, Léod Paul Batolo. Pour la réussite et la mise en œuvre de tout ce qui a été décliné dans ces documents, le gouverneur a invité les uns et les autres à taire les querelles de personnes, à se garder des égoïsmes et à penser au développement total pour le bien de tous.

Entre 5 et 7 milliards de francs devraient être dégagés par an, relativement aux prescriptions du Code minier en vigueur, pour la mise en musique de tous les projets retenus.

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