Reporters sans frontières (RSF) publie une galerie de sombres portraits : ceux de 37 chefs d’État ou de gouvernement qui imposent une répression massive de la liberté de la presse à travers le monde. Certains de ces “prédateurs de la liberté de la presse” agissent depuis plus de deux décennies quand d’autres rejoignent cette année cette liste noire, qui a la particularité, en 2021, de comprendre pour la première fois deux femmes et un Européen.
L’édition 2021 de la galerie des “prédateurs de la liberté de la presse” de RSF compte 37 chefs d’Etat et de gouvernement, dont près de la moitié (17) y figurent pour la première fois, cinq ans après la précédente liste publiée en 2016. Tous sont des chefs d’État ou de gouvernement qui imposent une répression massive, via la mise en place d’appareils de censure, de l’incarcération arbitraire de journalistes, d’incitation à la violence contre ces derniers, quand ils n’ont pas du sang de journalistes sur les mains pour avoir directement ou indirectement poussé à leur assassinat. Seize des prédateurs mentionnés dans la liste figurent dans des pays classés en noir sur la carte de la liberté de la presse et 19 dans des pays en rouge, c’est à dire dans des pays où la situation est considérée comme très grave ou difficile pour l’exercice du journalisme. Les prédateurs, dont la moyenne d’âge est de 66 ans, sont notamment originaires de la région Asie-Pacifique, qui fournit à elle seule 13 des 37 tyrans recensés par RSF.