Etabli sur la base d’une dizaine des facteurs, allant de la stabilité financière du pays et du taux de corruption à la facilité de rapatriement des bénéfices, le classement mondial 2014 de l’indice du retour sur investissement a récemment été publié. Le Gabon y occupe le 33è rang.
Elaboré dans l’objectif d’évaluer les différents pays du monde, notamment sur la capacité de chaque gouvernement à gérer et à rentabiliser les nombreux investissements consentis annuellement, la Baseline Profitability Index (BPI) apparaît de plus en plus comme un outil d’aide au développement. Conçue et publiée par le magazine US Foreign Policy, le BPI est un classement résultant d’une étude globale, économique et de marché, ayant vocation à orienter les potentiels investisseurs internationaux.
Si par rapport à certains pays africains habituellement bien côtés à l’international tel que le Maroc (42è) le Gabon, classé 33e sur 112 pays évalués, semble bénéficier d’une image relativement positive pour les investisseurs, trois pays du continent tirent vraiment leur épingle du jeu et apparaissent désormais comme de véritables modèles de transparence en termes de gestion des investissements consentis par leurs autorités. En effet, au top 10 du classement, le Botswana, premier du classement, est considéré comme un eldorado d’investissement. Et sur le continent, le Rwanda (7è) et le Ghana (10è) ont de très bons retours sur investissement.
Pour Daniel Altman, principal auteur de l’analyse, le classement du BPI se base sur 11 facteurs permettant de veiller à l’objectivité des résultats qui découlent de l’étude. Au nombre de ces facteurs, a-t-il cité, figurent «la croissance économique, la stabilité financière, la sécurité, la corruption, l’expropriation par le gouvernement, l’exploitation par les partenaires locaux, les contrôles de capitaux, le taux de change.» Pour affiner son analyse, l’auteur et ses collaborateurs ont d’ailleurs décidé d’ajouter d’autres facteurs. A cet effet, «la croissance de la valeur d’un actif investi, la durabilité à son niveau de cette valeur et la facilité de rapatriement des bénéfices» ont été prises en compte par l’équipe du Foreign Policy.