Avec un score de 11,36/100 et une moyenne de 4,24 pour ses mesures gouvernementales en matière de cybersécurité, le Gabon est logé en 2020 dans la catégorie des Etats pas du tout engagés dans le développement et le déploiement de la cybersécurité au sein de leurs territoires.
L’Union internationale des télécommunications (ITU) vient de publier l’édition 2020 de son Index de Cybersécurité (GCI) qui présente le niveau d’engagement des Etats membres en matière de cyber sécurité, par rapport à un ensemble de critères d’évaluation (mesures légales, techniques, organisationnelles, développement des capacités et coopération) répartis sur 20 indicateurs et 82 questions.
En l’espace de 24 mois, le Gabon a régressé de 56 places au classement mondial où, il occupe actuellement la 156e place et campe au 34e rang sur 43 économies en Afrique, avec un score général de 11,36/100. En effet, avec une moyenne de 4.24 pour les mesures légales ; 0,73 pour les mesures techniques ; 1,69 s’agissant des mesures organisationnelles et respectivement 0,46 et 4,26 pour le renforcement des capacités et la coopération, le Gabon peine énormément à faire progresser ses engagements en matière de cybersécurité.
Ce sont les Etats-Unis (USA) qui disposent du meilleur score à l’échelle internationale, suivis de l’Arabie Saoudite avec un score de (98.52). Et sur le continent africain, c’est l’Ile Maurice avec un score global de 96,89 qui trône à la tête du classement. Ce qui signifie que l’engagement en matière de cybersécurité n’est pas lié à une localisation géographique.
Globalement, la cybersécurité représente tout un écosystème au sein duquel il existe une synergie entre les réglementations, la gouvernance, les capacités humaines, les préconisations techniques et les coopérations. Une bonne synergie entre ces différents domaines aboutit à l’efficacité et l’efficience attendues. Par ailleurs, la cybersécurité n’est pas juste restreinte à un engagement politique ou gouvernemental, elle nécessite aussi l’implication et l’engagement du secteur privé et des citoyens.